Dakar - Le Crédit mutuel du Sénégal (CMS) et l’Association nationale des professionnels de la viande et du bétail du Sénégal (ANPROVBS) ont signé, vendredi, une convention-cadre d’un montant d'un milliard de FCFA, visant à faciliter aux acteurs de l’élevage l’accès au crédit.
Le CMS a par la même occasion paraphé une autre convention-cadre avec le Fonds d’appui à la stabilisation (FONSTAB) sur le refinancement de systèmes financiers décentralisés.
‘’Le (FONSTAB) va mettre en place une ligne de crédits pour refinancer le CMS qui, à son tour, devra octroyer des prêts aux acteurs de l’élevage, en appliquant des taux de 8 et de 10 %. Chaque bénéficiaire est tenu de souscrire à une police d’assurance pour la mortalité du bétail’’, a indiqué le ministre de l’Elevage et de la Production animale, Aminata Mbengue Ndiaye.
Selon elle, ‘’le FONDSTAB a été créé pour faciliter l’accès du crédit aux acteurs de l’élevage, par un allègement des procédures et un rapprochement entre professionnels de l’élevage et instituts financiers’’.
‘’Ce partenariat permettra la mise en œuvre de mécanismes pour financer de manière spécifique la commercialisation du bétail, l’approvisionnement des infrastructures d’abattage, la vente d’aliments de bétail et la transformation de la viande, entre autres".
S'agissant de l'autre convention-cadre, ‘’l’ANPROVBS est appelée à domicilier 200 millions de FCFA au niveau de la Fédération nationale des caisses de crédit mutuel du Sénégal pour bénéficier d’un crédit d'un milliard de FCFA’’, a-t-elle expliqué.
Le ministre de l’Elevage souligne que cette convention, qui participe à la prise en charge des besoins de financement des opérateurs du sous-secteur, revêt un caractère important.
‘’L’accès des professionnels de la chaîne de valeur bétail-viande au crédit bancaire constitue l’un des axes majeurs de la politique de développement du secteur de l’élevage du gouvernement’’, a-t-elle dit.
Le directeur général du Crédit mutuel du Sénégal, Mohamed Ndiaye, indique que son institut financier a mis ‘’à la disposition des éleveurs des lignes de crédit pour le fonds de roulement, à un taux très compétitif de 10% l’année".
‘’Ramené mensuellement, cela ferait un taux de 1%. L’autre taux qui est important à souligner, c’est le taux destiné aux investissements, et là nous avons consenti à faire des efforts en ramenant le taux à 8 %. Ces efforts consentis de part et d’autre devraient inciter le secteur à aller davantage à la création de valeur’’, a-t-il assuré.
M. Ndiaye estime que les efforts faits par les deux parties exigent le respect des engagements. ‘’ Autrement dit, si les lignes de crédits sont débloquées, que les éleveurs s’acquittent de leurs obligations en remboursant le crédit de manière à lui permettre d’agrandir le champ d’intervention de cette convention’’, a-t-il soutenu.