La président de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est montrée très optimiste sur l’avenir de l’Afrique, jeudi, à l’ouverture des travaux de la 22e session ordinaire de l’UA à Addis-Abeba (Ethiopie), faisant état de perspectives prometteuses avec l’agenda 2063.
L’objectif de l’Agenda est de définir, pour les 50 prochaines années, une trajectoire de croissance pour l’Afrique tenant compte des leçons tirées des 50 dernières années, rappelle-t-on.
Devant les chefs d’Etat et de gouvernement venus prendre part au sommet de l’UA, Mme Zuma a invité à libérer les potentialités agricoles jusque-là jamais explorées en Afrique.
D’après elle, la révolution agricole à laquelle l’Afrique souhaite parvenir, aura un impact économique et social réel sur le continent.
Elle aussi fait part de son rêve pour la promotion de la femme, à travers son accès à la terre et à la production.
Elle a par ailleurs appelé à refuser d’être les victimes des changements climatiques, prônant le développement de capacités d’adaptation à cette nouvelle situation. Ce qui doit selon lui passer par la promotion de l’économie verte et des énergies alternatives.
Elle a rappelé que des décisions intéressantes avaient été prises à cet effet à Dakar, et exhorté l’UA à veiller au suivi des recommandations qui avaient été faites à cette occasion en matière de promotion de l’économie verte et de l’économie maritime.
Dans cette optique, elle a préconisé la mise en place d’un commandement naval africain en vue notamment de sauver le lac Victoria et le Nil.
Pour Mme Zuma, le désespoir attaché à l’image doit céder la place à l’image d’une Afrique de la diversité et qui donne place aux femmes et aux jeunes.
Sur un autre plan, elle a souligné que l’accès à l’énergie, à l’éducation et aux TICS, à l’horizon 2063, était possible dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda 2063, à travers un changement de paradigmes.
A son avis, l’UA doit se construire autour d’une vision de développement par le biais de cadres nationaux et régionaux dynamiques pour réaliser un bon en avant, tout en restant enracinée dans les valeurs du panafricanisme.
Elle prédit une augmentation de la part de l’Afrique dans le commerce mondial, estimant toutefois que le préalable à cela est la promotion de la voix du continent dans les négociations commerciales internationales.
Très confiante en l’avenir de l’Afrique, elle a affirmé que les crises politiques, comme celles qui sont en cours en Afrique centrale, ne doivent pas occulter les perspectives prometteuses pour le continent.
Elle a dit son rêve de voir s’effacer à jamais des spectacles comme les morts de Lampedusa (Italie) ou dans le désert du Sahara, dans le cadre de l’émigration clandestine vers l’Europe.
A son avis, ces images disparaîtront à jamais avec les perspectives qu’offre l’Agenda 2063, souhaitant mobiliser tous les acteurs majeurs pour une Afrique émergente.
Elle a félicité le Président Macky Sall pour les orientations et initiatives destinées à mobiliser les ressources financières pour la mise en œuvre des projets du NEPAD, surtout pour l’idée qu’il a émise pour l’organisation dans ce sens d’un sommet à Dakar, en juin. Il a confondu dans ses félicitations le Dr Ibrahim Hassane Mayaki, directeur exécutif de l’Agence de planification et de coordination du NEPAD.