Le coordonnateur du Programme "Eau potable et assainissement du millénaire" (PEPAM), Amadou Diallo, a annoncé vendredi la disponibilité d’une enveloppe financière de 1,2 milliard de francs CFA pour permettre à tous les villages d’avoir accès à l’eau potable, regrettant que certaines localités proches du Lac de Guiers n’aient pas accès au liquide précieux.
‘’Pour la gestion du Lac des Guiers également, un dispositif a été mis en place avec l’Office du Lac de Guiers qui est déjà en train de dérouler un important programme avec la Banque africaine de développement (BAD). Ce programme permettra d’améliorer la surveillance de ce lac, qui est un important réservoir d’eau pour l’alimentation de Dakar mais aussi des localités riveraines’’, a expliqué M. Diallo.
Il s’exprimait à l’ouverture à Saly d’un atelier d’évaluation des performances et de la planification du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. D'une durée de deux jours, la rencontre a été ouverte par le ministre de tutelle, Pape Diouf.
Selon le coordonnateur du PEPAM, cet atelier va permettre de passer en revue l’ensemble des opérations du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement et, au-delà, celles du PEPEM, qui est un cadre programmatique que le gouvernement du Sénégal a mis en place pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en matière d’eau et d’assainissement.
‘’Pour l’eau potable, le Sénégal a atteint les OMD au sens de la définition internationale. Pour le milieu rural nous sommes à 81,2%, alors que pour le milieu urbain, il nous reste un demi point à atteindre. Pour l’assainissement, le Sénégal est de 35,6% en milieu rural et le taux en milieu urbain est de 64%. Donc, les difficultés se trouvent au niveau de l’assainissement où nous ne pouvons pas atteindre les OMD en 2015’’, a expliqué Amadou Diallo.
Concernant la gestion des ressources en eau, il a signalé un important plan d’action qui est mis en œuvre depuis 2007 et qui a également atteint ‘’des résultats encourageants’’.
‘’Nous sommes en train de réviser le Code de l’eau, et nous avons aussi proposé des solutions pour la redynamisation du Conseil supérieur de l’eau et du Comité technique de l’eau en matière de gestion intégrée des ressources en eau’’, a signalé M. Diallo.
‘’Au niveau régional, nous sommes en train de dérouler une très grande hydro-diplomatie à travers l’OMVS. C’est l’occasion de revoir tout ce que nous sommes en train de mettre en œuvre avec les autres pays en termes de production d'hydro-électricité mais également d’amélioration de la navigation sur le fleuve Sénégal’’, a-t-il indiqué.
‘’Il faudrait que nous puissions également, au niveau sectoriel, revoir notre feuille de route pour essayer d’aller au-delà de 2015. Et ça se prépare tout de suite. Nous avons déjà identifié un programme de presque 1,3 milliard de francs CFA pour l’ensemble des secteurs’’, a-t-il révélé.
Le coordonnateur du PEPAM a ajouté: ‘’Nous allons les discuter au cours de cet atelier. Si on parvient à le valider, nous allons le partager avec les partenaires au développement, avec l’autorisation des plus hautes autorités de notre pays’’.