Le Grand cadre des syndicats de l’enseignement (GCSE) a dénoncé mardi à Tambacounda (est) les "tergiversations" du gouvernement sur l’application du protocole d’accord de 2014.
"La montagne a accouché d’une souris, parce que le gouvernement a, au lieu de nous donner des réponses claires, tergiversé sur les questions fondamentales, à savoir la validation des années de vacatariat, de contractualisation et de volontariat, des indemnités de logement et des lenteurs administratives", a dit Abdou Faty, l’un des délégués du GSCE.
Une délégation de cette organisation syndicale, en tournée dans l’est et le sud-est du pays, a rencontré ce mardi ses membres à Tambacounda.
Elle leur a rendu compte des négociations avec le gouvernement, qui concernent le protocole d’accord signé en 2014.
"La semaine dernière, sous l’égide du Conseil économique, social et environnemental (CESE), le gouvernement nous a conviés à une réunion, sous la présidence du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan", a rappelé Abdou Faty.
A Tambacounda, il était accompagné de plusieurs délégués syndicaux, dont Mamadou Lamine Dianté et Ahmeth Suzanne Camara.
"Concernant la validation des années de vacatariat, de contractualisation et de volontariat, le ministre de la Fonction publique nous a simplement dit que le projet de loi a été signé par le chef de l’Etat. Entre la signature du projet de loi, la procédure et son vote par l’Assemblée nationale, il y a tout un fossé", a dit M. Faty aux enseignants membres de syndicats constitutifs du GCSE.
"En ce qui concerne les lenteurs administratives, au lieu de définir des délais d’application de la dématérialisation, le gouvernement a promis d’effectuer une opération coup de poing pour sortir 21 mille actes [de reclassement]. Après cela, il verra la stratégie à adopter", a ajouté Abdou Faty.
Il signale aussi que "certains enseignants à la retraite, maintenus dans les écoles par l’Etat, n’ont pas reçu de salaire depuis trois mois", à cause d’un "dysfonctionnement" du logiciel utilisé pour payer les salaires.