Le Mouvement des Forces vives de la Nation du 23 juin 2011 (M23) exhorte vivement le pouvoir à redoubler d’efforts pour "sortir le peuple sénégalais de sa difficile situation économique actuelle", a déclaré jeudi à Pikine (banlieue de Dakar) son coordonnateur, Mamadou Mbodji.
‘’Evidemment, elle (la situation économique du pays) est très difficile. Elle est absolument difficile, et nous exhortons vivement le président de la République et le gouvernement à faire des efforts supplémentaires pour prendre la mesure de la situation, parce qu’ils ont été choisis par le peuple pour le sortir d’une certaine situation’’, a-t-il notamment indiqué.
M. Mbodji s’exprimait en marge de la cérémonie d’inauguration des Cours privés Mamadou Diop, tué lors d’une manifestation du M23 contre la candidature de l’ex-président Abdoulaye Wade à un troisième mandat. L’établissement qui porte son nom a été crée par d'anciens collègues du CEM Mame Yelli Badiane de Pikine.
‘’Il n’est pas possible qu’ils (le président de la République et le gouvernement) puissent continuer les mêmes pratiques. Ce n’est pas admissible’’, a prévenu le coordonnateur du M23.
Selon lui, le pouvoir doit ‘’comprendre que la misère est grande et qu’il a été choisi par un peuple fatigué et qui attend beaucoup d’eux’’.
''Ils (le chef de l’Etat et le gouvernement) ont à faire des sacrifices énormes, faire preuve de compétence, d’initiatives évidemment pour sortir le peuple de cette situation là’’, a-t-il ajouté.
Interrogé sur le débat relatif à la médiation pénale dans le cadre la traque des biens présumés mal acquis, il a déclaré : ‘’Nous sommes pour que ceux qui ont pillé le peuple, soutiré l’argent du peuple au détriment des hôpitaux, des écoles, de la jeunesse, des paysans, etc., que ces gens là soient sévèrement punis et que l’argent puisse être restitué’’
‘’La médiation pénale n’étant pas prévue par la loi, la médiation pénale étant une sorte de caution au vol et au pillage des ressources du Sénégal, nous ne pouvons pas l’accepter, c’est une question de principe. Nous l’avons dit l’année dernière, nous le répétons encore, c’est ça notre position sur la médiation pénale’’, a-t-il martelé.