Les responsables du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes), initiateur du programme ‘’Jangandoo’’ (apprendre ensemble en langue wolof), ont souligné la nécessité de s’interroger sur les méthodes d’enseignement au Sénégal.
''Les différences fortes entre les réussites en géométrie (85%) et en mesure (79,5%) d'une part et les échecs en résolution de problèmes (71,1%), division (62,5%) et multiplication (64,4% d'autre part, amènent à s'interroger sur les méthodes d'enseignement'', a affirmé Abdou Aziz Faye, inspecteur d'académie de la région de Matam (Nord), lors d'une conférence de presse, mercredi à Dakar.
Selon lui, les résultats de ‘'Jangandoo'' ont révélé la faiblesse des performances des enfants testés en arabe avec quelques variations suivant les types d'enseignement. Ainsi, le taux d'échec est plus élevé chez les enfants fréquentant les daaras (95,5%), viennent ensuite ceux fréquentant les écoles franco-arabes publiques (90,1%) et ceux des écoles franco-arabes privées (87%).
Selon le Lartes, les résultats sur l'ensemble des enfants de 6 à 18 ans testés montrent clairement un contraste entre les succès en culture générale (avec près de 84%) et les échecs en calcul (76,6%) et en lecture (69,4%).
En considérant les enfants de plus de 8 ans qui ont effectivement franchi le cap du niveau médian (3ème année d'apprentissage) retenu par le baromètre ‘'Jangandoo'', la réussite en culture générale est de près de 90% alors que l'échec global de 71,4% reste élevé.
Cela fait dire à l'inspecteur d'académie Faye que ‘'dans les deux situations, le succès en culture générale révèle une ouverture des apprenants à leur environnement ainsi qu'une bonne réceptivité aux réalités de leur milieu''.
Cependant, de l'avis des spécialistes en éducation du LARTES, cette réceptivité n'est pas valorisée dans le cadre des acquisitions fondamentales en calcul et en lecture.