L’universitaire et sociologue sénégalaise, Fatou Sarr Sow, a plaidé pour la taxation des divorces au Sénégal, estimant qu’une telle mesure diminuerait la séparation des couples qui a un impact négatif sur la psychologie des enfants de conjoints séparés.
''Face au nombre important de divorces fans les couples au Sénégal, nous avons estimé qu'il faut élaborer des taxes sur le divorce'', a notamment dit la coordonnatrice du Laboratoire Genre de l'institut fondamental d'Afrique noire (IFAN), en répondant mercredi aux questions de la presse en marge du lancement du programme ‘'Girafe'' dont elle est l'une des marraines.
Selon la sociologue, la taxation des divorces est d'autant plus normale qu'au Sénégal la séparation des époux a fait que 42% des enfants ne vivent pas avec leurs deux parents.
‘'Nous défendons cette taxation sur les divorces parce que les enfants issus de ces couples n'ont pas demandés à être là. Et que les parents doivent apprendre à mieux supporter les impairs de la vie en couple pour aider les enfants à grandir dans des espaces familiaux où il y aura les deux parents. Si les deux parents sont en paix, les enfants le seront également'', a soutenu la sociologue, non sans reconnaitre que la matérialisation de cette taxation ‘'ne sera pas aussi aisée que cela''.
Elle a aussi tiré la sonnette d'alarme sur le danger moral des filles et indiqué que 47% de ces dernières en souffrent.
‘'Il y a des risques que demain nos prisons soient peuplées de filles non pas pour cause de prostitution ou d'infanticide comme d'habitude, mais pour des questions de violence, de criminalité et de grand banditisme. Donc c'est le lieu d'alerter pour que les politiques publiques s'intéressent à cette question dans l'espace social'', a dit Fatou Sarr Sow.
Selon elle, le programme ‘'Girafe'' constitue l'un des remèdes au danger moral des enfants en général, et à celui des filles en particulier ‘'en ce sens qu'il propose une communication pour l'harmonie''.