Les raisons des bonnes performances de certaines régions du Sénégal dans les résultats 2013 du programme ‘’Jangandoo’’ (apprendre ensemble en langue wolof) ont été expliquées mercredi à Dakar par les responsables du Laboratoire de recherche sur les transformations économique et sociale(Lartes).
''Le multiculturalisme et le multilinguisme dans les régions comme Kédougou (Sud-Est) et Ziguinchor (Sud) favorisent l'usage prématuré de la langue française par les enfants dans les centre d'apprentissage et dans la vie courante'', a indiqué Fatou Diouf Fall de l'ONG Aprofes Kaolack (Centre), au cours d'une conférence de presse des responsables du Lartes.
Ces localités ont eu des résultats performants lors des évaluations des apprentissages des enfants de 6 à 18 ans.
Dans la région de Fatick (Centre), l'implantation d'écoles privées catholiques a favorisé une meilleure qualité des apprentissages.
Mme Fall a fourni à la presse d'autres facteurs qui ont permis aux enfants de ces régions périphériques de damer le pion à leurs camarades des autres localités. Elle a évoqué par exemple ‘'la systématisation de la tenue des cellules d'animation pédagogique dans la formation continue des enseignants ou du suivi rapproché des jeunes enseignants par les corps de contrôle et d'encadrement''.
Fatou Diouf Fall a déploré cependant la faiblesse du quantum horaire due à la mobilité des enseignants ou des grèves, aux conditions difficiles d'apprentissage dans les daaras (écoles coraniques).