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Walf Fadjri L’Aurore N° 6494 du 8/11/2013

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Ismaila Madior Fall Rectifie Macky Sall et Aminata Toure : «L’Acte III ne peut pas empêcher techniquement la tenue des élections locales»
Publié le lundi 11 novembre 2013   |  Walf Fadjri L’Aurore


Macky
© Autre presse par DR
Macky Sall, Président de la République Sénégal


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Président du comité de pilotage de la réforme territoriale, Ismaïla Madior Fall affirme que les élections locales peuvent être organisées à la date initiale. Il prend ainsi le contrepied du Chef de l’Etat et de son Premier ministre qui veulent décaler ces joutes de trois mois.


En voilà une déclaration qui va donner du grain à moudre à l’opposition qui réclame le respect du calendrier républicain. En effet, contrairement au président de la République et à son Premier ministre, le professeur de droit constitutionnel Ismaïla Madior Fall, par ailleurs ministre-conseiller en charge des affaires juridiques et président du comité de pilotage de la réforme territoriale, soutient que les élections locales peuvent être tenues au mois de mars 2014 comme initialement prévues. Prenant ainsi le contrepied des deux têtes de l’Exécutif. En effet, dans une interview accordée à Rfi le jeudi 10 octobre dernier, le Premier ministre, Aminata Touré, déclarait que le gouvernement prévoyait de reporter de trois mois les élections régionales, municipales et rurales initialement fixées au 16 mars prochain à cause de la réforme territoriale plus connue sous l’Acte III de la décentralisation. «Nous envisageons un léger retard de pas plus de trois mois pour permettre la mise en place de ce qu'on appelle l'acte 3 de la décentralisation», avait-elle dit.

Un report de trois mois confirmé par le président de la République lui-même qui préfèrera utiliser le terme «décalage», lors d’une rencontre avec des partis de l’opposition dans le cadre des consultations sur l’Acte III de la décentralisation.
Mais, pour le président du comité de pilotage de la réforme territoriale, l’Acte III ne peut pas empêcher «techniquement» la tenue des élections locales.
Ismaïla Madior Fall, qui s’exprimait en marge de l’ouverture d’un colloque sur la décentralisation autour du thème : «Acte III de la décentralisation, vers un processus de recomposition des territoires, de la fonction publique et des pouvoirs locaux», organisé par le journaliste Malick Diagne, spécialiste en décentralisation de se faire plus précis. «Techniquement, les élections locales peuvent être tenues en 2014 dans l’année d’exercice de fin de mandat des élus locaux», dit-il, ajoutant que c’est par souci de concertation que le président de la République a décidé de reporter ces élections.
Les propos du président du comité de pilotage confortent l’opposition qui a boycotté les discussions sur la réforme territoriale pour protester contre tout report ou plutôt contre tout «décalage». Le Pds et Rewmi exigent, en effet, le respect du calendrier républicain. Pour ces partis, la réforme territoriale ne peut pas motiver un report des élections.
Revenant sur les contours du projet de la décentralisation, le juriste affirme que c’est d’abord une réforme inclusive, car menée par un dispositif de pilotage composé par l’ensemble des parties prenantes à savoir Etat, société civile, etc. Et sur le mode d’élection des maires, le constitutionnaliste Fall préconise le statu quo. «Nous conservons le mode de suffrage indirect. Nous avons vu que si les populations élisaient directement le maire, on risque d’avoir un système municipal qui peut conduire parfois à des conflits entre le maire et ses conseillers», dit-il.


Théodore SEMEDO
& Charles Gaïky DIENE

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