Les deux commerçantes A. Ndiaye, Ng. Ng. Diouf et l'enseignant A. Diallo ont été déférés au parquet. Ils sont accusés d'avoir grugé 129 personnes à qui ils promettaient des visas pour l'Arabie Saoudite.
129 personnes. C’est le nombre d’individus que les commerçantes A. Ndiaye et Ng. Ng. Diouf ainsi que l'enseignant A.Diallo auraient plumés. Constituées d'artisans, de personnes évoluant dans le secteur informel et de retraités, les victimes désiraient toutes se rendre en Arabie Saoudite. Elles croyaient leur rêve possible.
Parce que, ont-elles expliqué aux policiers enquêteurs, les deux commerçantes et l'enseignant leur avaient fait croire qu'ils avaient des partenaires établis au Maroc et capables de leur trouver des visas. A en croire les plaignants, le trio leur a fait miroiter du travail sous le prétexte que leurs partenaires marocains avaient besoin de mains d’œuvre.
Ce faisant, ils devaient en sus des papiers administratifs, débourser au moins la somme de 500 000 F Cfa. Sans hésiter, les différents candidats sont allés chercher des passeports, des extraits de naissance, certificats de visite et de contre-visite, des attestations de travail ainsi que des carnets de vaccination. Munis de leur dossier, ils ont versé des acomptes variant entre 100 000 et 300 000 F Cfa.
Seulement depuis lors, les démarcheurs de visas se contentaient de leur donner des rendez-vous incessants. Ainsi, les différents candidats ont pris leur mal en patience pendant deux ans pour certains, des mois pour d'autres. N'en pouvant plus, une des victimes est allée se plaindre auprès des hommes du commissariat Wally Camara.
Après l'ouverture d'une enquête, la dame A. Ndiaye fut la première à être alpaguée. Son arrestation fit mouche chez les autres victimes parties elles aussi porter plainte.
Devant les enquêteurs, la commerçante aurait reconnu les faits d’escroquerie en révélant son rôle dans cette affaire. Elle a expliqué que le nommé B. Camara lui avait fait part d'un projet de recrutement de main d’œuvre pour le compte des entreprises établies en Arabie Saoudite. C'est à ce titre qu'elle s'était chargée de recruter les potentiels candidats.
Outre ses aveux, A. Ndiaye a dénoncé ses acolytes, indiquant que sa collègue Nd. Ng. Diouf lui avait remis un important lot de documents. Elle a ajouté qu'elle travaillait aussi de concert avec l'enseignant A. Diallo. Après cette dénonciation, l'enseignant et la commerçante furent appréhendés.
Lors de la descente au domicile de Nd. Ng. Diouf, 129 passeports et d'autres documents de voyage vers l’Arabie Saoudite furent retrouvés. 70 de ces passeports ont été restitués à leurs propriétaires.
‘’J’ai dépensé l’argent à des fins personnelles’’
Face à cette découverte, la commerçante aurait reconnu les faits sans ambages. Elle aurait avoué avoir encaissé beaucoup d’argent avec l'opération tout en révélant avoir tout dépensé à des fins personnelles. A. Diallo a aussi reconnu son rôle actif dans cette entreprise délictuelle. Cependant, aucun des mis en cause n'a pu déterminer avec exactitude le montant global encaissé.
Au terme de leur garde-à-vue, les deux commerçantes A. Ndiaye et Ng. Ng. Diouf âgées respectivement de 51 et 52 ans et mères de 4 et 5 enfants ont été déférées au parquet. De même que l’enseignant A. Diallo 28 ans. On leur reproche les délits d’association de malfaiteurs, escroquerie et complicité d’escroquerie.