A. Cissé, caissière à la Banque de l’Habitat du Sénégal, a comparu, hier, devant le tribunal des flagrants de Dakar. Elle est poursuivie pour détournement de derniers publics portant sur 25 millions de francs. Le parquet a requis 1 an ferme. Délibéré le 31 janvier prochain.
A Cissé, caissière à la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS), risque un an de prison ferme. Son directeur des opérations et de la monétique l’accuse d’avoir détourné la somme de 25 millions de F Cfa. Elle a comparu hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Le délibéré est prévu le 31 janvier prochain.
Devant les juges, le plaignant a révélé avoir constaté un écart de 25 millions 5 952 francs Cfa entre le solde comptable et le solde physique sur la caisse de A. Cissé, le 21 novembre dernier, à l'occasion de l’arrêté de caisse. Le directeur des opérations a indiqué que la prévenue A. Cissé a alors demandé à le rencontrer seul. Ce qu'il a refusé, du fait que c'était en rapport avec le service. ‘’La prévenue a insisté et m'a supplié. Finalement, je l’ai reçue dans mon bureau’’. Selon toujours ses dires, la caissière a présenté d'abord des excuses, avant de déclarer qu'elle a soustrait de l'argent de sa caisse.
Lorsqu’il lui a demandé ce qu'elle a fait de l’argent, A. Cissé a rétorqué l'avoir remis à quelqu'un qui était menacé d’être arrêté. ‘’Nous sommes partis ensemble dans le bureau du directeur du contrôle général qui lui a demandé de s'expliquer sur cet écart constaté dans sa caisse’’. Elle a commencé par évoquer une erreur d'écritures.
L’inspecteur présent lui a fait remarquer que toutes les écritures s’étaient normalement déroulées. ‘’Je lui ai rappelé qu'elle avait reconnu dans mon bureau avoir pris l'argent et avait même présenté ses excuses.’’ Finalement, elle a reconnu avoir subtilisé l'argent. ‘’On lui a demandé d'acter ses aveux, ce qu'elle a fait en signant’’.
Devant le tribunal des flagrants délits, la prévenue A. Cissé a révélé qu'elle a fait 11 ans de service. ''J'ai été envoûtée par un individu que je ne connais pas. Lorsque je lui ai remis l'argent, il m’a menacée de mort et m'a interdit d'en parler. Je n'ai pas informé mes supérieurs du manquant. Ce sont les contrôleurs qui l'ont découvert à la suite d'un contrôle, le 21 novembre 2013''. A. Cissé s'est engagée par écrit à rembourser la somme.
Les avocats de la banque ont réclamé 30 millions de francs de dommages et intérêts. Ils n'ont pas donné suite à la volonté de la prévenue de régler la question à l'amiable. Les faits reprochés A. Cissé étant ''constants'', le représentant du ministère public a requis un an d'emprisonnement ferme contre la prévenue.
La défense a plaidé la relaxe pure et simple de leur cliente. ’’Notre cliente a été maraboutée. Et elle ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales au moment des faits’', a soutenu l'un des avocats.
