Mansour Ndiaye, leader de l'Union pour la démocratie et la réforme/force de l’espoir (UDR/Dooley Yaakaar), a rappelé l'urgence à élever au rang des priorités nationales "la situation des talibés et des enfants de la rue" et à s'atteler à leur prise en charge, rapporte un communiqué transmis à l'APS, mercredi soir.
"Le gouvernement doit nous rendre compte sur la situation de la réglementation des daaraas dans toute l’étendue du pays", a dit M. Ndiaye, dans le texte qui le cite parmi les témoins d'un accident de la circulation qui a causé la mort d'un talibé, mardi matin sur la VDN.
Se disant "choqué" et décidé à lancer son "cri de cœur", le chef de parti et ancien candidat à l'élection présidentielle a soutenu que cette "scène dramatique" de mort par accident de ces enfants devenait un "spectre de tous les jours".
M. Ndiaye a interpellé sur la question les députés en les invitant à montrer "une volonté parlementaire" de prendre en charge "tous les enfants qui errent dans les rues", estimant que leur situation actuelle ne va pas avec le "Projet du Sénégal émergent", élaboré par le gouvernement.
"Après, ils vont dire que c’est au nom de l’islam, mais je défie quiconque. Car l’islam est une religion civilisée", s'est défendu le leader de l'UDR/Dooley Yaakaar pour qui, "c’est l’Etat qui a la responsabilité de réglementer tous ces daaraas".
"A chaque fois qu’il y a un événement dramatique, il n’y a jamais eu de suivi (au Sénégal)", a-t-il déploré en prenant l’exemple du naufrage du bateau le Joola, l’incendie de la Médina, les accidents de la circulation surtout avec les surcharges de véhicule, etc.