Les responsables syndicaux du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous) se sont encore réunis, hier, en assemblée générale. Ils ont décrété un mot d’ordre de grève de 48h.
Les travailleurs du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis ont pris la ferme décision de paralyser les activités des services du Crous pendant 2 jours. Seul le service médical de cette institution fonctionnera au ralenti, en vue de faire face aux urgences. Si ce mot d’ordre de grève de 48h ne permet pas de décanter la situation, ils vont bloquer tous les services du rectorat de l’Université Gaston Berger. Selon le porte-parole de l’intersyndicale du Crous, Birima Ndiaye, rien ne marche dans cette institution où « on a constaté que l’administration est malade depuis la prise de service de l’actuel directeur ». Le Crous appartient aux Sénégalais, a-t-il précisé, les travailleurs de cette institution étant des Sénégalais à part entière, ils ont donc le droit et le devoir de la défendre et de la protéger contre toute tentative visant à la détruire. « Il fait partie des meilleures institutions du Sénégal », a poursuivi M. Ndiaye. Il faudrait, selon eux, que l’actuel directeur respecte les travailleurs, paie les fournisseurs à temps et soit en règle avec les hôpitaux, pour que les agents du Crous soient bien traités.
Abondant dans le même sens, un autre responsable syndical, Masseck Ngom, a souligné que cette assemblée générale est une suite logique du bras de fer entre l’actuel directeur et les travailleurs du Crous, qui ne se retrouvent pas encore dans cette nouvelle gestion.
Il a souligné qu’« aucune réalisation importante n'a été faite depuis la nomination du directeur ». « Il essaie d'imposer une gestion unitaire que nous n'accepterons pas. Il veut nous mettre en mal avec les étudiants et l'opinion. Si les étudiants sont satisfaits de sa gestion, c'est grâce aux travailleurs », a-t-il fait remarquer. « Nous avons, pendant 23 ans, rendu d’éminents services au Crous en y formant de nombreux cadres de notre pays. Nous tenons à faire comprendre au peuple sénégalais que ce n’est pas l’argent qui nous intéresse, nous voulons tout simplement protéger notre outil de travail. Vu la situation qui prévaut actuellement dans cette institution, nous invitons les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités, en vue d’une résolution durable de la crise », a ajouté le responsable syndical. Biram Ndeck Ndiaye n'a pas jugé nécessaire cette fois-ci de se prononcer sur cette grève.