Devant les nombreux conflits qui émaillent les clubs sénégalais, la Fédération sénégalaise de football (FSF) prône la médiation au lieu de l’arbitrage des tribunaux. Ainsi, elle compte faire triompher l’intérêt des clubs pour leur développement.
La Fédération sénégalaise de football (FSF) veut jouer les prolongations. Dans la bataille de leadership qui secoue les clubs comme la Jeanne d’Arc et l’As Saloum, elle a décidé de laisser l’initiative du jeu à la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) pour démarrer le dialogue entre les différentes parties. ''Nous regrettons que les litiges au sein de la JA et de l’As Saloum aient donné lieu à des plaintes judiciaires qui sont interdites par nos textes.
Nous avons mandaté la Ligue de football de se saisir de ces dossiers afin d’entamer une médiation pour résoudre ces problèmes, dans l’intérêt du football sénégalais'', a déclaré Abdoulaye Sow, vice-président de la FSF et président de la Ligue amateur, lors de la réunion de son Comité d'urgence samedi dernier, à Dakar.
Cette rencontre, qui a duré huit heures d’horloge, a permis la mise en place de trois nouvelles commissions, dont la Commission gouvernance pour prévenir ces conflits internes au sein des clubs, avec le professeur Ousmane Kane.
Dans ce sens, le comité a lancé un appel au fair-play et demandé aux différentes parties de mettre de côté les affaires personnelles pour la Jeanne d'Arc ou de crises dans la gestion professionnelle du club fanion de Kaolack entre la société Saloum Sa et le club du Président Sidy Sarr. ''Quelle sera l’attitude de la Fédération suite à une décision judiciaire sur ces deux affaires ? La loi est applicable à tout le monde, mais nous comptons les ramener à la table de négociations, avant que cette affaire ne puisse aboutir dans les prétoires'', ajoute-t-il.
En outre, pour M. Sow, ''cette réunion a aussi permis de mettre au point la stratégie du comité, avec la commission Accueil-Protocole-Hébergement et de la Coupe d’Afrique junior 2015 qui va se dérouler au Sénégal. Présidée par Me Augustin Senghor, elle va se réunir avec les membres du Ministère des Sports, au sein d’un Comité national d’organisation, pour préparer cette échéance très importante pour le football sénégalais''.
Et le vice-président d’assurer que la date Fifa du 5 mars ne sera pas ''chômée'' pour l’équipe nationale. ''Nous avons validé des propositions de 4 pays et nous sommes en train de les étudier afin d’avoir le meilleur sparring-partner pour l’équipe nationale ; ceci en accord avec le ministère avec qui nous travaillons dans ce dossier. (…) Une décision définitive doit être prise cette semaine en collaboration avec le ministère'', a-t-il conclu.