Karim Wade, fils de l'ex-président Abdoulaye Wade, a été désigné haut la main candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) pour la prochaine présidentielle au Sénégal, au terme d’un vote organisé par les délégués de l’ancien parti au pouvoir.
Karim Wade qui connaîtra lundi le verdict de son procès pour enrichissement illicite a été plébiscité par 257 délégués sur 268 présents de la réunion de la commission du PDS chargée de recueillir les candidature du parti libéral.
Huit candidats était en lice, a-t-on appris lors de la réunion tenue samedi au siège du parti à Dakar, en présence notamment de Abdoulaye Wade, père de Karim Wade.
Karim Wade, ancien conseiller et tout puissant ministre sous le régime de son père, est jugé depuis le 31 juillet 2014 par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) qui l'accuse, malgré ses dénégations, d'avoir acquis par le biais de montages financiers très complexe 114 milliards de FCFA.
En attendant le verdict de son père prévu lundi, le parquet a requis contre Karim Wade sept ans de prison ferme, la privation de ses droits civiques, de ses biens et une amende de 250 milliards de FCFA.
En vue de ce verdict, la sécurité a été renforcée à plusieurs endroits de la capitale, rapporte la presse qui fait également état de la tension régnant au sein du PDS dont le premier secrétaire, en l'occurrence Abdoulaye Wade, a donné rendez-vous à ses militants au Palais de justice où il a promis lui-même de ‘'commenter sur place la décision qui sera rendue'' par la CREI.
"L'Etat va assurer la sécurité des citoyens et des biens", a pour sa part déclaré le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, non sans ajouter : "La libre expression sera respectée mais dans le cadre de la loi. La décision qui sera rendue sera celle de la Cour, une décision indépendante".
CAT/APA