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Le Soleil N° 13101 du 27/1/2014

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Unité Africaine : Cheikh Tidiane Gadio dénonce l’incompétence des leaders
Publié le lundi 27 janvier 2014   |  Le Soleil


Cheikh
© Autre presse par DR
Cheikh Tidiane Gadio


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L’ancien ministre des Affaires étrangères, Dr Cheikh Tidiane Gadio, a dénoncé l’incompétence des dirigeants africains à s’unir. Il animait une conférence vendredi dernier è SupDeco.

Le Dr Cheikh Tidiane Gadio était face aux étudiants de SupDeco et des invités pour introduire le thème : « Nouveaux paradigmes pour l'unité africaine ». Pour le conférencier, le problème des Africains, ce sont ses leaders. « La première balkanisation de l’Afrique est venue de la première conférence de Berlin (novembre 1884); la deuxième division est venue des africains eux-mêmes. L’intégration économique précède l’Union africaine. L’ancien président de la République, Abdoulaye Wade et le Pr Cheikh Anta Diop avaient l’habitude de dire cette phrase à leurs étudiants », a insisté le conférencier. Cheikh Tidiane Gadio se désole du fait que l’Ua veut nous proposer un agenda qui sera évalué en 2063 pour résoudre notre désunion. Il se dit convaincu que les leaders africains ne doivent point attendre. « Nous voulons l’unité ici et maintenant. Ce sont les Africains eux-mêmes qui attachent les mains de leurs propres leaders », a-t-il dénoncé.
Le président du mouvement citoyen « Luy jot jotna » attitre l’attention des Africains sur un fait que « l’Ua a tendance à copier l’Union européenne ». « Si des non-Africains complotent contre nous, c’est parce que nous avons laissé faire. Notre continent dispose du tiers des richesses naturelles du monde. Le pétrole du Golfe a tendance à se déplacer vers le Golfe de Guinée. Les Etats-Unis veulent s’y approvisionner à hauteur de 25% », a confié le conférencier, qui a invité les leaders à être conscients de cette donne avantageuse.
Selon lui, la Rd Congo est un pays à enjeux du fait de ses richesses naturelles et en proie à de graves conflits, alors que sa stabilité aurait constituée une force pour toute la sous-région. M. Gadio a aussi tiré sur le nombre pléthorique de partis politiques au Sénégal.

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