Le dialogue social ne se porte pas bien au Sénégal.L’Unsas, dans un communiqué, pointe du doigt le gouvernement et lui rappelle sa responsabilité de diligenter la reprise de négociations sérieuses avec les syndicats.L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) appréhende très mal la situation sociale du pays en regrettant son «ébullition dans les secteurs sensibles de la santé, de l’agriculture et de l’éducation». «Face à cette dégradation en crescendo de la situation sociale», l’Unsas rappelle au gouvernement sa responsabilité de «diligenter la reprise de négociations sérieuses avec les organisations syndicales, en vue d’un apaisement social durable et favorable à la relance des activités de production». Dans un communiqué, la centrale syndicale annonce qu’elle «se réserve le droit de recourir à tous les moyens syndicaux pour apporter dans la toute prochaine période un soutien accru qui passera par des initiatives de large rassemblement de ses militants et de la coalition des centrales syndicales membres de la Csi (confédération syndicale internationale, ndlr)». Manifestant sa solidarité à tous les travailleurs en lutte, l’Unsas «les encourage à persévérer dans le combat pour exiger du gouvernement le respect des accords signés pour des conditions de travail décentes».
Dans le document, le secrétariat exécutif informe que «les travailleurs de la santé sont mobilisés contre le non paiement des salaires des contractuels, le retard accusé dans le versement des motivations, les restrictions imposées dans le règlement des heures supplémentaires et le non respect de la gestion démocratique du personnel surtout dans la région médicale de Louga». Dans le secteur de l’agriculture, lit-on, «ce sont 294 travailleuses/travailleurs que le ministère de l’Agriculture a plongés dans la misère et la désolation, en rompant de façon unilatérale leur contrat de travail, sans leur payer les droits et avantages liés à leur fonction». Ces travailleurs sont aujourd’hui en grève de la faim pour protester contre le refus de la Direction de la protection des végétaux (Dpv)de respecter le protocole d’accord négocié avec le Syndicat des Travailleurs de l’Agriculture (Satag) et signé le 04 août 2011, ajoute le texte.
En éducation, c’est le refus du gouvernement de signer le protocole d’accord qui est pointé du doigt. C’est ce qui, d’après les syndicalistes, est à l’origine des remous dans l’espace scolaire. «Les professeurs du supérieur ne cessent de se plaindre des retards de salaires et des conditions difficiles de travail induits par la non maîtrise de l’agenda budgétaire, dans un contexte de trouble de l’espace universitaire», conclut-le texte.