Une société marquée, dans sa jeunesse, par l’idée qu’on n'est jamais responsable de quoi que ce soit ne peut pas développer de bons citoyens, notamment dans la protection de la planète, a soutenu vendredi le philosophe sénégalais, Professeur Souleymane Bachir Diagne.
‘’Le terme +Inch’Allah+ (si Dieu le veut) est une parole pour des hommes et des femmes d’action pas pour des gens qui attendent du destin (…) et dire que c’est la responsable des autres est la pire attitude qui soit car c’est elle qui corrode notre capacité d’agir’’, a t-il dit à l’ouverture de la Quinzaine de la Francophonie.
Il animait une conférence sur le thème ‘’Environnement, éthique de vie commune et responsabilité’’ en rapport avec le thème de la journée internationale de la francophonie ‘’J’ai à cœur ma planète’’.
Le Professeur Diagne a ainsi insisté sur ‘’l’éducation de notre jeunesse à leur responsabilité (...) et à ne pas ne pas saper la capacité de quelqu'un à se sentir responsable’’.
Il a en outre relevé l’importance ‘’de mener des actions locales qui pourront avoir une signification globale’’ pour l’environnement.
''L’idée de responsabilité pour notre planète, c’est inscrire mon action locale non seulement dans la globalité de l’espace mais aussi du temps (…) car c’est ce que fait l’éthique’’, selon Diagne.
Les pays pauvres ne produisent pas les aspects qui dégradent l’environnement comme les gaz à effet de serre, a relevé le philosophe, mais, il ajoute: ''Il n’en demeure pas moins que la responsabilité est également partagée même si les causes sont disproportionnellement dans le Nord''.
Pour Souleymane Bachir Diagne, ''nous avons, de manière subreptice, transformé notre relation à la nature en une relation à des ressource dites naturelles (…) qui est arrivée à épuisement.
''L’idée de citoyenneté c’est précisément que nous ne sommes pas simplement des populations juxtaposées mais que nous sommes des communautés d’individus responsables, une responsabilité qui descend au niveau individuel'', a t-il souligné.
Pour lui, la notion d’éthique ''consiste à agir en fonction de ce que l’on ne voit pas (…) cela veut dire que nous devons apprendre à agir en fonction de l’avenir (…) et c’est cette conversion éthique à laquelle l’environnement nous appelle''.
Présente à la cérémonie, la directrice générale de l'Agence nationale de recherche scientifique appliquée (ANSRA), Aïssatou Sophie Gladima Siby, a rappelé l'importance des géoparcs lors de l'installation le même jour du comité du projet de géoparcs de Dakar.
Selon elle ''il existe à ce jour 11 géoparcs dans le monde répartis dans 32 pays dont un seul en Afrique précisément au Maroc''.
La conférence s'est tenue en présence de -président du groupe des amis de la francophonie (GAF) et du secrétaire d’Etat à la Communication, Yakham Mbaye et des représentants de l’OIF.