Des experts du projet sur le Grand écosystème marin du courant des Canaries (CCLME) ont formé, du 18 au 20 mars, des acteurs de la pêche pour une meilleure gouvernance locale de l’Aire marine protégée (AMP) de Cayar, a appris l’APS.
Les acteurs de la pêche, partie prenante de la gestion de l’AMP ont ainsi été outillés pour mieux comprendre et maîtriser les principes et règles de la cogestion afin de contribuer efficacement à la résolution des problèmes de financement et d’évaluation des plans de gestion.
‘’La volonté politique et populaire clairement affichée fait face à un ensemble de contraintes qui minent l’opérationnalité de la cogestion des AMP dans la sous-région. Plusieurs travaux récents ont fait état des faiblesses qui affectent les systèmes de cogestion de nos pays et souligné l’impérieuse nécessité de les améliorer’’, a déclaré le coordonnateur régional du CCLME, Birane Sambe, à la clôture des travaux.
Selon M. Sambe, le projet CCLME a initié au cours des dernières années des actions majeures allant dans le sens de contribuer significativement à l’amélioration de la performance des AMP en tant qu’outil de restauration, de conservation et de gestion des écosystèmes côtiers et des ressources halieutiques.
‘’Nous sommes maintenant en mesure d’identifier les sources potentielles de financement sur les AMP, de comprendre leurs mécanismes et les démarches nécessaires, de contribuer au montage des dossiers et de suivre les procédures requises pour la mise à disposition des fonds’’, a souligné le président du comité de gestion de l’AMP, Mar Mbaye.
Le conservateur de l’AMP, le capitaine Mamadou Diop qui a adhéré au propos du président du comité de gestion est longuement revenu sur l’importance d’une telle session de formation qui permettra à tous les acteurs de la pêche de jouer plus efficacement leurs rôles dans la gouvernance partagée de l’AMP.
Cayar a été choisi pour abriter cette formation financée par l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) parce qu’il est le 3-e port du Sénégal pour la pêche artisanale.
Aujourd’hui 31.000 tonnes de produits halieutiques constituant une enveloppe financière de 13 milliards sont débarquées annuellement à Cayar où une Aire marine protégée de 172 kilomètres carrés a été créée par décret en 2004.