L’interdiction de cumul de mandats contenu dans le code général des collectivités locales ne s’applique pas aux ministres et aux députés, a précisé, samedi à Dakar, l’universitaire Ismaïla Madior Fall, président du Comité de pilotage de l’Acte 3 de la décentralisation.
‘’Le nouveau Code général des collectivités qui vient d’être voté et promulgué prévoit l’interdiction des cumuls de mandats. Mais ce texte ne vise que les directeurs généraux des sociétés publiques et parapubliques’’, a dit le professeur Fall, ministre-conseiller du président de la République chargé des affaires juridiques.
‘’Les ministres et les députés pourront être candidats à un poste de maire, s’ils le désirent’’, a dit le président du Comité de pilotage, au cours d’une ‘’journée d’échanges et de réflexion sur l’Acte 3 de la décentralisation au Sénégal’’.
La manifestation est une initiative de la fondation allemande Friedrich Ebert, à laquelle ont pris par les représentants d’organisations faitières, des élus locaux, de partis politiques et de la société civile.
‘’La fonction de maire est le prolongement de la fonction de ministre’’, a dit Ismaïla Madior Fall pour expliquer la possibilité de cumul pour les ministres et les députés.
La réforme prévoit également que pour être maire, ‘’il faut nécessairement savoir lire et écrire en français’’, a expliqué le professeur Fall.
Selon le président du Comité de pilotage, la deuxième phase de l’Acte III de la décentralisation sera l’occasion d’élaborer des textes réglementaires sur la deuxième génération de transfert de compétences et sur les financements alternatifs.
Le comité envisage de réfléchir sur les mutations des régions actuelles en pôles de développement. ‘’Le processus de la décentralisation n’est jamais terminé. Elle peut durer des années, en se réajustant. Aujourd’hui, on en est qu’au lancement du processus’’, a-t-il prévenu.