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Le Soleil N° 13100 du 25/1/2014

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Me Sidiki Kaba, ministre de la justice : « Faire en sorte que tout ne soit pas dans la rue avant le jugement »
Publié le samedi 25 janvier 2014   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
Me Sidiki Kaba


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Me Sidiki Kaba estime nécessaire la mise en place d’une loi sur la presse afin de mieux protéger le secret de l’instruction. Le Garde des Sceaux qui réagissait sur l’affaire Aïda Ndiongue, pense aussi qu’il est important de respecter les intérêts de l’Etat et ceux de la défense.

L’actualité judiciaire marquée par l’affaire Aïda Ndiongue a été au cœur des débats lors du vote de la loi portant modification de l’article 3 de la loi portant création de l’Ofnac. Interpellé par les députés sur la sortie du Procureur Serigne Bassirou Guèye, le Garde des Sceaux a soutenu que sa responsabilité au sein d’un Etat de droit est de veiller aux intérêts de l’Etat, mais également aux intérêts individuels. « Il faut à tout moment faire respecter ces deux droits et faire en sorte que ces garanties qui sont offertes par la Constitution soient respectées », a encore déclaré Me Sidiki Kaba. Il a estimé nécessaire la mise en place d’une loi sur la presse qui permet « de faire en sorte que tout ne soit pas dans la rue avant que le jugement n’arrive ». « Le débat qui habite le landernau politique aujourd’hui était dans la presse depuis fort longtemps. Comment cela est-il arrivé ? Comment le sait-on ? » s’interroge-t-il. Selon lui, il y a une compétition entre le secret de l’information et le droit à l’information. « La presse se saisit de tout et je pense qu’il est important de régler la question », a-t-il laissé entendre. Me Sidiki Kaba dit avoir parfaitement compris la passion qui entoure l’affaire Aïda Ndiongue. « La question est difficile parce qu’elle passionne. Il s’agit de la justice, elle passionne, elle inquiète. Quoi de plus légitime ? Parce qu’il s’agit de la liberté d’un homme, d’une femme, parce qu’il s’agit de l’honneur d’une personne que souvent dans la presse, qu’on peut jeter aux chiens pour reprendre Mitterrand. Mais il s’agit aussi de la sécurité. Nous avons besoin, dans un Etat de droit, d’être en sécurité. Mais il s’agit de l’avoir, du bien qu’on a construit depuis des années », a-t-il ajouté.

Il a cependant souligné qu’il est important de laisser ceux qui ont la charge de juger, de dire le droit au moment venu. « Avant cela, toutes les personnes citées dans la traque ont droit à un fait bien précis : le droit à la présomption d’innocence. Cela signifie que tant que vous n’êtes pas jugés, vous restez innocents. C’est un principe fondamental de notre loi », a affirmé le ministre de la Justice. Il ajoute qu’il veillera à ce que les droits de la défense soient respectés et que la justice soit rendue dans les meilleures conditions.
Il n’a pas manqué de rappeler que la reddition des comptes est une exigence de justice sociale.

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