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Sud Quotidien N° 6223 du 25/1/2014

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Mankeur Ndiaye sur la nouvelle coopération militaire France-Sénégal: «Il s’agit d’un accord de partenariat militaire et non de défense»
Publié le samedi 25 janvier 2014   |  Sud Quotidien


Le
© AFP par SEYLLOU
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye


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Les députés ont adopté hier, vendredi 24 janvier à l'unanimité le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier un partenariat en matière militaire entre la République du Sénégal et celle française signé le 18 avril 2012 à Paris. A cette occasion, Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères a tenu à préciser à la représentation nationale qu'il s'agit d'un accord de partenariat et non de défense.

Face aux députés hier, vendredi 24 janvier pour l’examen du projet de loi autorisant le président de la République à ratifier le traité instituant un partenariat en matière militaire entre la République de France et celle du Sénégal, Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a fait comprendre que cet accord est un accord de partenariat militaire et non de défense.

«Il ne s’agit pas d’un accord de défense, l’accord de défense qui liait le Sénégal et la France date de 1974. Et cet accord de coopération militaire abroge toutes les dispositions de cet accord de 1974. Ensuite ce n’est pas un accord secret comme le disait la presse car accord secret n’est pas signé à la ratification. Dés lors qu’il est soumis à la représentation, tous les parlementaires sont au courant. L’accord est clair y compris ses annexes», explique-t-il.

A Mankeur Ndiaye d’ajouter ; «Tout ce qui a été décidé dans cet accord est de commun accord, tout ce qui sera fait sera de commun accord et chaque partie est libre à tout moment de se retirer. Donc l’accord ne prévoit aucune clause d’assistance au Sénégal en cas d’agression extérieur encore moins de crise interne. Il s’agit seulement de simples échanges d’information sur les menaces de la sécurité régionale et internationale».

Intervenant lors du débat général le député Sokhna Dieng Mbacké a souligné que cet accord a été signé par le président de la République Macky Sall et l’ancien président français Nicolas Sarkosy le 18 avril 2012 c'est-à-dire deux (2) semaines après la prestation de serment du chef de l’Etat et 4 jours avant le 1er tour de la présidentielle française. Ce qui constitue pour elle une précipitation.

Répondant à cette question, Mankeur Ndiaye a indiqué que la période de signature de cet accord dépend des autorités compétentes. «Le président de la république Macky Sall a été invité par le président français Nicolas Sarkozy le 18 avril 2012 pour une visite d’amitié et de travail sans tenir compte du contexte postélectorale au Sénégal ou pré-électoral en France. Il est difficile pour un chef d’Etat de refuser une invitation aussi importante quelques soit le contexte. Le président en tout cas a répondu positivement à l’invitation du président Sarkosy pour gérer cet accord déjà en négociation très avancée», a-t-il lancé.

Et de faire comprendre que «la France est un partenaire stratégique. Sans l’intervention de la France aujourd’hui nous ne saurions pas ce que serait le Mali. Peut être qu’il n’existerait plus en tant qu’Etat. Donc il est extrêmement important de saluer le rôle de la France au Mali en matière d’assistance militaire».

«Le président ATT ne fait l’objet d’aucune poursuite»

Interpellé toujours par le même député, Sokhna Dieng Mbacké, sur le cas de l’ancien président malien Amadou Toumani Touré (ATT) qui serait l’objet d’une poursuite par le Mali, Mankeur Ndiaye soutient: «à notre connaissance, le président ATT ne fait l’objet d’aucune poursuite. Nous avons appris par voie de presse un communiqué sorti par la République du Mali sur ATT. Nous sommes en concertation avec les autorités maliennes sur la question et je voudrais préciser qu’il ne s’est pas agit d’exfiltration du président ATT. Le mot exfiltration a une connotation particulière».

Aussi a-t-il fait savoir que «c’est avec l’accord des autorités maliennes de l’époque que le président ATT est venu au Sénégal et je le précise pour l’histoire. Il est accueilli chez-nous et il continue de résider ici jusqu’à preuve du contraire».

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