Le gouvernement et les différentes parties prenantes ont validé hier, vendredi 24 janvier 2014, la démarche foncière dans les zones du Projet de développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (PDIDAS) à l’issue d’un conseil interministériel présidé par le Premier ministre Aminata Touré. Ce projet, prévu dans la zone du Ngalam et du Lac de Guiers, vise la production de 157 000 tonnes de fruits et légumes et la création de 50 000 emplois d’ici 2017.
Le Projet pour le développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (Pdidas) prévu dans la zone du Ngalam et du Lac de Guiers et dont l’accord de financement a été récemment approuvé par le Conseil d’Administration de la Banque mondiale à hauteur de 86 millions de dollars (43 milliards de francs Cfa) va démarrer ses activités dans un proche avenir.
La question foncière qui jusqu’ici constituait un préalable à la signature de la convention de financement avec la Bm a été résolue, a révélé le Premier ministre Aminata Touré hier vendredi, à la sortie d’une réunion technique interministérielle. Consacrée à la validation de la démarche foncière dans les zones d’intervention du PDIDAS, elle s’est tenue sous sa présidence et en présence des gouverneurs, préfets, des présidents des Communautés rurales et représentants des populations parties prenantes à ce projet.
Ce projet qui a été validé et qui va bientôt démarrer “va favoriser l’exportation des fruits et légumes», a déclaré Mme le Premier ministre, à la sortie de ce huis clos de plus de trois heures. Soulignant son importance pour l’agriculture en termes de retombées financières pour la modernisation du secteur agricole national, Mimi Touré a tenu aussi à rassurer les populations qui vivent de l’élevage. «Nous avons également réfléchi, nous avons convenu avec les populations qui vivent de l’élevage d’avoir des points de passage pour qu’il ait une bonne cohabitation entre éleveurs et agriculteurs», a-t-elle souligné.
«157 000 tonnes de fruits et légumes de contre saison et 50 000 emplois à pourvoir d’ici 2017»
Non sans annoncer la mise en place d’un cadre de concertation permanente entre les populations, les représentants des jeunes, des femmes, les présidents des Communautés Rurales (Pcr), les sous-préfets et les bailleurs afin d’assurer un climat paisible autour de ce projet qui est «extrêmement important dans le Plan Sénégal Emergent (Pse)“.
Confortant les propos de Mimi Touré, Pape Abdoulaye SECK, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a indiqué que ce projet favorisera à l’horizon 2017, la production de 157 000 tonnes de fruits et légumes de contre saison destinés au marché extérieur contre 60 000 tonnes observés actuellement et va pourvoir 50 000 emplois.
«Nous avons la conviction forte que le Pdidas va être un des outils majeurs devant contribuer conséquemment à la matérialisation de cet objectif qui est certes ambitieux mais réaliste et réalisable, eu égard aux potentiels du secteur agricole sénégalais, notamment celui de l’horticole». De son coté, Oumar Dia, préfet de Mbane, a salué l’implication des populations locales dans la préparation de ce projet. Cette démarche permet selon lui, de résoudre la question liée au décalage entre les décisions des collectivités locales et les vœux des populations. «C’est une démarche innovante qui permet la résolution des tensions sociales qui naissent à la suite d’affectations des terres que nous avons connues dans cette zone.
Les populations à la base sont une partie extrêmement importante dans le processus. Si elles sont consultées en amont pour définir les conditions dans lesquelles, elles souhaitent collaborer avec les investisseurs, je pense qu’on ne pourra qu’avoir une cohabitation facile», a-t-il indiqué.