La mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE) devrait se traduire par un décollage économique du Sénégal entre 2014 et 2018, avec un taux de croissance moyen de 7 à 8 % qui conduirait le pays vers l’expansion économique avant 2035, a indiqué, vendredi à Dakar, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ.
Intervenant devant les partenaires techniques et financiers (PTF), au cours d'une de préparation du Groupe consultatif 2014 qu’il présidait, M. Bâ a rappelé que le Plan d’actions prioritaires (PAP) de la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES) ‘’a été mis à jour pour impulser la dynamique du chemin de l’émergence’’.
‘’A cet égard, un cadre d’accélération a été défini à travers le Plan Sénégal émergent (PSE)’’, qui se présente comme le cadre intégrateur de toutes les politiques publiques en matière de développement économique et social, a-t-il expliqué.
Suivant cette nouvelle logique, a précisé M. Bâ, ‘’la période 2014-2018 va constituer la phase de décollage économique, ensuite le PSE amorcera la dynamique d’émergence à l’horizon 2013, avant de nous propulser vers l’expansion économique avant 2035’’.
Selon le ministre des Finances, la nouvelle impulsion déclinée dans le PSE, devrait permettre au Sénégal d’atteindre un taux de croissance annuel moyen de 7-8% sur la période 2014-2018.
‘’Les projets structurants et les réformes clés permettront de stimuler l’investissement privé national et étranger, diversifier les moteurs de la croissance et renforcer la résilience de l’économie’’, a-t-il soutenu.
‘’En outre, le déficit budgétaire devrait poursuivre sa tendance baissière, en passant de 5,6% en 2013 à 5,2% en 2014, avant d’atteindre 3,9% en 2018, à la faveur de l’accélération de la croissance et de la rationalisation des dépenses publiques. A plus long terme, il ne devrait pas dépasser les 3% du PIB’’, a indiqué Amadou Bâ.
Il en tire la conclusion selon laquelle ‘à l’horizon 2020, la société sénégalaise devrait être caractérisée par une réduction sensible de la grande pauvreté et une population instruite, bien formée, bénéficiant des fruits de la croissance sur l’ensemble du territoire’’.
Selon les projections des services du ministère de l’Economie et des Finances, le Plan Sénégal émergent devrait permettre au pays d’atteindre ‘’une croissance inclusive, durable, créatrice d’emplis et préservant l’environnement et les ressources’’, en partant en particulier d’une transformation structurelle de l’économie.
Pour ce faire, le Plan d’actions prioritaires (PAP), bras armé du PSE, a été conçu comme en une mise en cohérence des axes stratégiques, objectifs sectoriels et lignes d’action des différents projets et programmes de développement, dans un cadre budgétaire couvrant la période 2014-2018.
Le coût du PSE a été arrêté à 10.287,6 milliards de francs CFA, pour lequel il est recherché un financement additionnel de 2.964 milliards de FCFA, dont 1853 milliards auprès des partenaires techniques et financiers et 1.111 milliards du secteur privé.
Le Sénégal passera devant le Groupe consultatif de Paris, les 24 et 25 février prochains, dans l’objectif de mobiliser auprès des bailleurs une partie des financements nécessaires à la mise en œuvre de ses projets et programmes de développement.