Le ministre sénégalais du Tourisme et des Transports aériens Oumar Guèye a souligné, jeudi à Madrid, la nécessité de créer des compagnies sous-régionales africaines, dans le but de résoudre la problématique de la connectivité aérienne sur le continent.
‘’S’agissant de la connectivité, il est évident que pour développer notre tourisme nous ne pouvons pas le faire si au sein même de nos états nous n’avons pas les possibilités de nous transporter de pays à pays’’, a fait remarquer M. Guèye.
Il intervenait au cours de la 5e édition du forum touristique sur les investissements et les opportunités d’affaires en Afrique (INVESTOUR) qui se tient en marge de la Foire internationale du tourisme (FITUR) à Madrid (22 au 26 janvier).
Le thème de la première session du forum était axé sur ‘’La connectivité aérienne et facilitation des visas, les facteurs clés pour le développement du Tourisme en Afrique’’.
Selon le ministre, ‘’cela confirme la nécessité qu’il y a de développer au sein de nos Etats une connectivité. Mais pour cela, il faut que nous nous départissions peut-être de compagnies nationales et envisagions également des compagnies sous-régionales, c’est extrêmement important’’.
Abordant la question des visas, M. Guèye a expliqué qu’elle ne peut constituer ‘’un facteur bloquant’’ pour le développement du tourisme, ’’mais ce sont plutôt les procédures administratives d’obtention du visa qui peuvent l’être’’.
’’Nos marchés pris individuellement sont petits mais si nous avons une compagnie aérienne sous-régionale à l’échelle de l’UEMOA ou la CEDEAO, entre autres, je pense que cela pourrait être une très bonne chose’’, a t-il dit.
Lors du panel, Walter Mzembi, minsitre du Tourisme et de l’hôtellerie du Zimbabwe et président de la commission régionale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), a souligné que le potentiel économique de l’Afrique ’’n’a pas été exploité’’. Il a prôné la facilitation des procédures d’obtention de visas.
Pour Miquel Alimbaou, manager de marketing régional à Turkish Airlines, le problème des visas ’’n’est pas seulement un problème africain car ce type de restriction existe dans de nombreux pays’’.
‘’Il faut un assouplissement de ce système et on espère que ce sera dans un avenir proche pour permettre plus de trafic car, plus il y a de trafic, plus il y aura des investissements’’, a ajouté M. Alimbaou.
Plusieurs professionnels du tourisme et des ministres africains en charge de ce secteur ont participé à ce forum.