Le Parti socialiste (Ps), dans une déclaration en date du 22 janvier, soutient « qu’en raison des nombreux soutiens du gouvernement et des performances médiocres de la filière arachide durant ces dix dernières années, notamment celles du repreneur de notre société nationale arachidière », il est une «exigence nationale de clarifier les conditions de la privatisation de la SONACOS, d’en faire le bilan et de dégager les perspectives pertinentes d’une relance définitive et efficace de la filière arachidière. ».
M. Ousmane Dieng et ses camarades sont convaincus d’une chose : «le désengagement de l’Etat sur les aspects marchands ayant conduit à la privatisation de la SONACOS, devait permettre d’augmenter la productivité de cette culture et corriger les faiblesses de l’organisation des acteurs au sein du CNIA (Comité National Interprofessionnel de l’Arachide). Les différents gouvernements de Wade et du PDS n’y sont pas parvenus », regrettent-ils.
Par ailleurs, le Ps de constater : «Douze jours après la signature de ce protocole d’accord le 10 janvier dernier, la campagne de commercialisation de l’arachide est toujours au ralenti et l’ouverture des nouveaux points de collecte par les industriels, avec la mise en place de l’argent de collecte, se déroule encore avec beaucoup trop de retard, malgré les lettres d’engagement irrévocable de règlement du Ministère de l’Economie et des Finances. Il est temps d’accélérer pour éviter que les paysans ne finissent par brader aux OPS (opérateurs privés stockeurs) véreux toutes leurs récoltes d’arachide entre 130 F et 165F/kg, comme c’est le cas déjà dans plusieurs Loumas »
Suffisant pour demander au gouvernement d’œuvrer en vue d’une « solution urgente et accélérée à ce douloureux problème ». Les camarades d’Ousmane Tanor Dieng « encouragent le gouvernement sur la validation du prix au producteur à 200F le kg et salue l’accord trouvé avec les industriels de participer à la campagne de commercialisation, en acceptant de respecter les 200f/kg au producteur ».
Et « conformément au contenu du protocole, notamment la prise en charge du résultat du bilan de la campagne de commercialisation de l’arachide (2013/2014) par un fonds de soutien institué par l’Etat », le Parti socialiste invite le gouvernement à « redoubler de vigilance sur la résolution du déficit potentiel des industriels huiliers par ladite campagne, en ouvrant le Comité de suivi pour la mise en œuvre du protocole à tous les professionnels de la filière, et surtout à des experts nationaux indépendants en la matière, pour une utilisation efficiente des deniers publics »
Pour eux, il est important de mieux prendre en considération les facteurs agronomiques et économiques, pour mieux asseoir les bases fortes du développement de l’agriculture sénégalaise. Il s’agit de « développer une politique alimentaire, réorienter les subventions et aides de l’Etat vers les facteurs de production ; de mettre en route les fonds de garanties (FONGIP) auprès des institutions bancaires, notamment la CNCAS, pour faciliter l’accès aux crédits de production et de commercialisation et renforcer et soutenir l’organisation d’une interprofession crédible et capable notamment d’orienter la production (semences, arachide d’huilerie, arachide de bouche) et la mise en marchés des produits arachidiers destinés au marché du Sénégal »
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