Ce sont des cadres et travailleurs de la Société africaine de raffinage(Sar) « enthousiastes » qui saluent la décision de l’Etat de maintenir l’activité de raffinage. Cependant, ces travailleurs qui s’engagent aux côtés de leur Direction Générale pour, disent-ils, « relever tous les défis de performance et de rentabilité » de la raffinerie, invitent les autorités gouvernementales à éviter « tout bradage » de leur outil de travail.
Fort des conclusions du Document unique Sar(Dus) qui contient la griffe de l’Amicale des cadres de la Sar (Acs) sur l’état réel de la raffinerie, les sources de ses difficultés et les propositions de sortie de crise, l’audit externe qu’il a par la suite commandité aurait fini de convaincre le gouvernement sénégalais de la nécessité du maintien de l’activité de raffinage. Aussi, l’Amicale des Cadres et l’ensemble des travailleurs de la SAR se félicitent-ils de l’option « majeure et courageuse » prise par les autorités sénégalaises. Ils le font savoir à travers un communiqué transmis à notre rédaction et dans lequel, ils rappellent qu’ « Après avoir vécu avec beaucoup d’angoisse les années de crise à la société africaine de raffinage, les travailleurs de cette entreprise, jadis, fleuron de l’économie nationale, avaient pris leur destin en main pour dire Stop à cette situation ».
Ce rappel fait référence aux journées de réflexion tenues les 24 et 25 Mai 2013 par l’Acs, avec le soutien de leur Président de Conseil d’Administration (PCA), à l’époque Aymérou Ngingue et au sortir desquelles les lignes directrices ont été définies pour apporter un souffle nouveau à la raffinerie de Mbao. Les conclusions de ce manuel « ont permis à l’Etat du Sénégal d’avoir une meilleure visibilité de la situation de la SAR, marquée par des crises quasi cycliques », soutient l’Acs dans son communiqué.
Celle-ci fait savoir qu’après plusieurs rencontres avec les autorités compétentes, acteurs du secteur de l’énergie, décideurs politiques et la presse nationale, « l’Amicale des Cadres a remis, par voie autorisée, au chef de l’Etat M. Macky Sall, à son Ex Premier Ministre M. Abdoul Mbaye, à l’Ex Ministre de l’Energie et des Mines M. Aly Ngouille Ndiaye, le « DUS » ». Cela, ajoute l’Acs, « pour leur permettre d’avoir la bonne information sur l’état réel de la raffinerie, les sources de ses difficultés et les propositions de sortie de crise ».
Pour que la Torche demeure
C’est ainsi que les travailleurs de la SAR disent s’engager aux côtés de leur Direction Générale pour « relever tous les défis de performance et de rentabilité de leur raffinerie ». Cet engagement tendrait également à « démontrer que la raffinerie de Mbao est bien rentable », sous réserve que le gouvernement les accompagne dans les projets de modernisation et d’extension. Ne voulant « plus vivre le cauchemar de ces dernières années » et espérant « tout simplement avoir à faire avec des partenaires sérieux et crédibles, capables de les accompagner dans leur volonté de pérenniser cet outil qui a fini de démontrer aux citoyens du Sénégal et de la sous-région, son utilité et son rôle stratégique dans nos économies nationales respectives », les Cadres de la Sar invitent toutefois les autorités gouvernementales « à éviter tout bradage de leur outil de travail », disent-ils, « à des vendeurs d’illusions qui ne seraient mus que par des intérêts purement capitalistes ».
Dans leur dynamique et forts de leur engagement, c’est ainsi qu’ils demandent au Président Macky Sall, « comme il l’a toujours fait », précisent-ils, de « mettre en avant les intérêts du pays, des Sénégalais et des travailleurs avant toute autre considération ».
La pérennisation mais surtout la modernisation de l’outil Sar demeurent ainsi le cheval de bataille de l’Acs pour « que la Torche ne s’éteigne pas ».