La libération de trois activistes sénégalais du mouvement Y'en a marre, arrêtés depuis dimanche République démocratique du Congo, est un des sujets en exergue parmi divers autres traitant principalement de l'actualité politique nationale.
Plusieurs journaux parvenus jeudi à l'APS se font l'écho de la libération de trois militants de ce mouvement citoyen sénégalais, détenus depuis ce week-end RD Congo.
Venus sensibiliser les jeunes congolais sur la gouvernance et la démocratie, à l'invitation de la société civile congolaise, ils avaient été arrêtés ce week-end par la police congolaise qui les soupçonnait de vouloir déstabiliser ce pays.
"Les Y'en a marristes (sénégalais, NDLR) et le responsable du mouvement burkinabè Balai citoyen vont enfin retrouver les leurs. Les autorités congolaises ont décidé de leur expulsions cinq jours après leur arrestation", annonce le journal Le Quotidien.
Le quotidien national Le Soleil précise que les activistes sénégalais (Fadel Barro, Aliou Sané et Malal Talla) "sont attendus aujourd'hui, à Dakar". Rewmi parle de cette issue heureuse comme d'un "bon coup diplomatique" réussi par le chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall.
"C'est l'épilogue d'une affaire qui aurait pu mal se tourner. Finalement, les trois jeunes animateurs de Y'en a marre incarcérés, depuis dimanche dernier, en République démocratique du Congo, vont rentrer sur Dakar, cet après-midi. Le président Macky Sall a obtenu leur libération", écrit Enquête.
D'autres quotidiens reviennent que le quotidien La Tribune qualifie de "traque" contre les partisans de Karim Wade, soupçonnés de vouloir mener des actes de sabotage le 23 mars prochain, jour du procès pour enrichissement illicite présumé visant l'ancien ministre d'Etat. "Quel sale temps pour les karimistes…", souligne le journal.
Karim Wade est poursuivi pour enrichissement illicite portant sur un patrimoine évalué par cette juridiction spéciale à 117 milliards de francs CFA, parmi d'autres délits présumés. Il doit être fixé sur son sort le 23 mars prochain, date à laquelle la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) compte rendre son verdict dans cette affaire.
L'As, par exemple, rapporte que la mère de Me El Hadj Amadou Sall, "refuse de s'alimenter" après l’arrestation de l'avocat, un des conseils de Karim Wade et responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition). Me Amadou Sall est poursuivi pour atteinte à la Sûreté de l'Etat et a été placé sous mandat de dépôt, rappelle le journal.
"Il lui est reproché d'avoir dit lors d'un meeting à Guédiawaye que si Karim Wade est condamné, Macky Sall ne passera pas la nuit au palais" de la République, écrit L'As. Il ajoute que l'avocat "a appelé à la résistance contre les arrestations tous azimuts des libéraux à la veille du délibéré du procès Karim Wade (..)".
Toujours est-il que dans des propos rapportés par Sud Quotidien, le Bâtonnier de l'Ordre des avocats sénégalais, Me Amath Bâ, prévient que le procès Karim Wade "risque de jeter un discrédit sur notre justice".