Le chef de l’Etat Macky Sall a rencontré hier, mardi 17 mars, pour une première fois, les représentants de la presse étrangère établie au Sénégal, afin de discuter de l’actualité nationale, sous-régionale, comme internationale. Face aux journalistes, il s’est prononcé sur la date probable du référendum devant consacrer la réduction de son mandat de sept à cinq ans, une date arrêtée pour mai 2016, ainsi que de la tenue de l’élection présidentielle en février 2017, si toutefois le ‘’Oui’’ l’emporte. Une information reprise par la chaine African Télévision News (Atn).
«Je soumettrais un référendum qui va procéder à la révision de la Constitution, d’abord sur la réduction de mon mandat, et sur certains autres aspects pour consolider notre démocratie. D’ici probablement mai 2016, nous pourrons nous prononcer sur cette réduction», a déclaré le chef de l’Etat Macky Sall, face aux représentants de la presse étrangère basée au Sénégal hier, mardi 17 mars. L’information a été reprise par la chaine African Télévisions News (Atn), présente à la rencontre. Un Macky Sall très loquace qui a en outre annoncé que si le ‘’Oui’’ l’emporte au sortir du référendum, «l’élection sera en février 2017 au lieu de 2019». Des propos qui mettent en évidence le calendrier électoral concocté par le chef de l’Etat.
Pour autant, Macky Sall s’est refusé de se prononcer sur sa probable candidature aux prochaines élections. «Pour moi, c’est trop tôt de parler de ma candidature», a-t-il laissé entendre. Il a tout de même estimé que si le ‘’Non’’ l’emportait, «cela veut dire que le peuple a besoin de moi encore et je reste. S’il dit oui, cela veut dire qu’ils ont accepté ma proposition».
Macky snobe la candidature de Karim
Dans la foulée, le président de la République a snobé la candidature de Karim Wade, brandie par certains membres de l’opposition, notamment du Pds, et largement diffusée par la presse. Se considérant comme géologue, M. Sall a fait savoir qu’il a la chance de garder les pieds sur terre et de regarder très souvent ce qui se passe dans la réalité. A l’en croire, «quand je l’ai compris, je me suis mis à la recherche et à la rencontre de mon peuple. J’ai fait ce qu’aucun homme politique n’a fait depuis Senghor, en termes de contact direct avec les populations». Se glorifiant d’avoir battu un gouvernement, il a estimé que ce n’est pas par hasard qu’il a gagné la présidentielle de 2012. Ainsi, a-t-il indiqué que «ce ne sont pas vraiment les fanfaronnades, les choses qui se disent dans la presse qui vont changer la réalité. Moi, je suis dans la réalité». Une manière indirecte de dire qu’il faut batailler ferme et connaitre les aspirations du peuple pour prétendre recueillir les voix de celui-ci.
Par autant, Macky Sall a tenu à faire remarquer que «s’il y a un candidat plus fort que moi que les Sénégalais vont désigner, on prendra acte. Pour le moment nous sommes sur la voie du Sénégal émergent et c’est ça qui importe». Cependant, Macky Sall a fait comprendre qu’une élection, «c’est beaucoup de fantasmes». D’où, selon lui, la liberté de tout un chacun de prétendre être à mesure de défaire le président.