La communauté internationale ne cache pas son inquiétude après la vague d'arrestations de militants pro-démocratie en RDC et ce à la veille d'un cycle électoral crucial pour l'avenir du pays.
Après la vague d'arrestations ces derniers jours en République démocratique du Congo, les réactions se multiplient qu'elles viennent des ONG ou des Etats. Pour le responsable Afrique de la FIDH, Florent Geel, cette vague d'arrestation est un mauvais signal à double titre. « Kinshasa utilise, comme tous les pouvoirs qui tentent de réprimer, les accusations de terrorisme, d’atteinte à la sûreté de l’Etat pour tenter de mater un mouvement citoyen pacifique, explique Florent Geel. C’est un signal malheureusement très clair de la volonté des autorités congolaises de ne pas avoir d’élections transparentes, organisées, démocratiques... En arrêtant ces militants qui tentent de mobiliser la population et notamment les jeunes pour aller voter : manifestement le gouvernement congolais considère que plus il y aura de gens à aller voter, moins ce sera bon pour lui. Ça, c’est un vrai recul pour la démocratie congolaise si tant est qu’il y est une démocratie congolaise aujourd’hui ».
Les Etats-Unis, qui avaient en partie financé ces activités, disent avoir multiplié les contacts au plus haut niveau à travers leur ambassadeur à Kinshasa, mais le département d'Etat explique également avoir contacté directement l'ambassade de la RDC à Washington pour tenter de comprendre pourquoi un diplomate américain, libéré depuis, et ces activistes pro-démocratie, toujours détenus, ont été arrêtés alors qu'ils s'étaient réunis pour « échanger des idées sur l'importance de l'engagement civique dans le processus électoral ».
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