Les quotidiens parvenus mercredi à l'APS se font l'écho du dernier entretien accordé par le chef de l'Etat à la presse étrangère établie à Dakar, un face-à-face au cours duquel Macky Sall est revenu sur plusieurs sujets d'actualité.
Mardi, le président de la République a rencontré la presse étrangère basée à Dakar. "Il s'agissait d'une première rencontre, depuis 2012, à l'occasion d'un point de presse, en face des journalistes étrangers", rapporte le quotidien national Le Soleil.
"Le président Macky Sall vide son sac" et se prononce "sur des sujets de l'heure : l'arrestation de responsables de Y'en a marre, la candidature de Karim Wade, le climat politique tendu...", écrit L'Observateur.
"Parmi les points abordés au cours de la conférence de presse, il y a la potentielle candidature de Karim Wade à la prochaine élection, son implication pour la libération (de responsables) de Y'en a marre, détenus au Congo…", confirme le quotidien La Tribune.
"Macky Sall a aussi profité de son face à face avec la presse étrangère pour annoncer la date de la tenue du référendum sur la réduction de son mandat et la suppression du visa vers le Sénégal", ajoute ce journal.
Si l'on en croit Le Soleil, le chef de l'Etat ''veut réduire son mandat pour donner un exemple en Afrique". Pour ce faire, un référendum sera convoqué en mai 2016, rapporte Le Soleil. "Macky cale son agenda électoral", souligne de son côté Sud Quotidien.
Plusieurs autres journaux, dont Le Quotidien, annonce que l’avocat El Hadj Amadou Sall, un des conseils de Karim Wade, a été placé sous mandat de dépôt pour offense au chef de l’Etat et atteinte à la Sûreté de l’Etat. ‘’Il tombe sous le coup de l’article 80 pour une deuxième fois’’, signale le journal.
‘’Me Amadou Sall rejoint Karim en prison’’, affiche Enquête. ‘’Il est accusé de propos malveillants à l’encontre du président de la République, lors d’une manifestation dimanche dernier à Guediawaye, dans la banlieue dakaroise.
‘’L’article 80 reprend du service’’, souligne non sans humour le quotidien Walfadjri. ‘’Me El Hadj Amadou Sall ne pouvait pas échapper au mandat de dépôt à cause du délit d’atteinte à la Sîreté de l’Etat qu’on lui a collé dans le dossier’’, avance le même journal.
‘’On lui reproche aussi le délit d’offense au chef de l’Etat. Et ce n’est pas demain la veille que son procès va avoir lieu puisque le dossier atterrit en instruction’’, ajoute Walfadjri, selon qui les délots retenus contre Me Sall ‘’sont très sérieux’’.
Direct Info et Rewmi quotidien traitent du déplacement à Touba de l’ambassadeur de France au Sénégal, Jean Félix Paganon. ‘’Il n’y était pas allé certainement pour faire allégeance, mais pour tenter d’atténuer la colère de la famille de Serigne Touba suite à sa sortie controversée sur le procès de Karim’’ Wade, poursuivi pour enrichissement illicite présumé, écrit le premier journal.
A la question : "Au regard du déroulement du procès, une condamnation de Karim Wade ne vous étonnerait pas ?", le diplomate, invité de l’émission l'émission ‘’Grand-Jury’’ de la Radio futurs médias (RFM), avait répondu : "Je dirais, qu'à l'inverse, un non-lieu serait plus étonnant. Ce n'est pas un souhait, mais un sentiment".
Les partisans de Karim Wade se sont élevés contre cette sortie, un député du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), par exemple, a interpellé le Premier ministre sur le "silence" observé par le gouvernement à propos de ces déclarations de M. Paganon.
‘’Sentant le tollé qu’il a provoqué et face à un Wade qui garde toujours intact tout le capital sympathie que la capitale du mouridisme lui a toujours manifesté, le diplomate s’est rendu auprès du khalife pour parer à toute éventualité’’, explique Rewmi Quotidien.