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Loi cadre des universités - Modification du conseil d’administration: Le Saes obtient gain de cause
Publié le mercredi 18 mars 2015  |  Sud Quotidien
Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.




Le gouvernement et le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) ont signé hier, lundi 16 mars, le procès-verbal de la plénière des négociations qu’ils avaient engagées depuis les mouvements de contestation des enseignants. Les deux parties sont parvenues à trouver un accord sur la composition du Conseil d‘administration (CA) des universités qui constituait le principal point d’achoppement du dialogue. Les membres du milieu socioprofessionnel ont désormais que trois représentants dans la nouvelle composition du CA retenue par la commission paritaire alors qu’ils étaient au nombre de 10 dans la loi votée et promulguée. Ainsi, les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, obtiennent gain de cause.

Le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) a finalement obtenu gain de cause au sujet de la loi-cadre sur la gouvernance universitaire considérée comme « liberticide ». En effet, les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, ont amené le gouvernement à faire machine arrière sur la composition du Conseil d’administration. La commission paritaire composée du gouvernement et des enseignants a retenu les 12 amendements du Saes sur les 22 articles que compte la loi cadre. Seul l’article 3, relatif à la détermination des places disponibles dans les universités, a donné lieu à un désaccord entre les deux parties.

Désormais, la composition du Conseil d’administration retenue par la commission paritaire qui faisait l’objet de point d’achoppement sur l’état d’avancement des négociations, a été modifiée selon les dispositions du Saes. La commission a revu la composition du Conseil d’administration avec cette fois-ci trois représentants seulement du milieu socioprofessionnel alors que dans la mouture de loi promulguée les membres de milieu socioprofessionnel était au nombre de 10.

La nouvelle mouture du CA est composée du recteur; de quatre membres choisis par et parmi les enseignants chercheurs et chercheurs de catégorie A; trois membres choisis par et parmi les enseignants chercheurs et chercheurs de la catégorie B; trois membres choisis par et parmi les étudiants, trois membres choisis par et parmi les Personnels administratifs, techniques et de service (Pats); un représentant de l’Assemblée nationale; un représentant des collectivités locales; un représentant de l’Association des parents d’étudiants; trois représentants des chefs d’entreprises.

Le procès-verbal signé par les différentes parties prenantes a relevé, par ailleurs, que « les représentants de la tutelle technique et de la tutelle financière assistent aux réunions du CA avec voix consultative pour plus de flexibilité dans la désignation des propositions avancées ». Il est question désormais de regrouper les “chefs d’entreprises” sous le vocable de milieu socioprofessionnel et les “enseignants” sous le vocal des représentants des PER.

« La commission suggère que le nombre des membres du CA soit “au plus” de 20, surtout, au cas où la consultation juridique confirmerait l’absence de voix délibératives pour les représentants de la tutelle technique et de la tutelle financière et du recteur », lit-on dans le texte retenu.

Pour le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des relations avec les institutions, Mansour SY, «Une décision a été importante. En ce qui concerne le Conseil d’administration : non seulement le nombre de représentants des enseignants a été augmenté, le nombre d’étudiants, des Pats aussi a été augmenté ».

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Seydi Ababacar Ndiaye, Secrétaire général du Saes : « Je suis fier d’appartenir à un pays comme le Sénégal avec un gouvernement ouvert parce que le gouvernement aurait pu s’arc-bouter et dire que cette loi a été décidée et c’est tout. Le gouvernement a compris qu’il valait mieux voter une loi consensuelle qui permette de mettre en branle les grands projets du chef de l’Etat dans un espace apaisé. Nous estimons que cela doit être pérennisé ».

Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire de la majorité : « Il nous appartient à nous députés de rendre pérenne ce type de démarche que l’Assemblée nationale intervienne le plus souvent possible pour rapprocher les positions du gouvernement et des partenaires sociaux ».

Pr Iba Der Thiam : « si nous sommes arrivés à un accord, nous le devons à l’ouverture d’esprit du gouvernement. Le Saes a travaillé avec détermination, engagement, opiniâtreté, intégrité et transparence pour défendre les intérêts des enseignants de la façon la plus loyale et la plus honnête. Cet accord fera date dans l’histoire du mouvement syndical sénégalais. L’université est à présent propulser sur la rampe du progrès qui lui permettra de pouvoir, dans un climat apaisé, d’envisager l’avenir avec optimisme ».

Mansour Sy, ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des relations avec les institutions : « ce protocole innove une démarche historique. C’est un jalon de taille pour notre pays. Cet accord engage tous et interpelle tous parce que nous devons créer pour que nos accords puissent être exécutés et essayer de rattraper le temps perdu. Que cette plateforme de dialogue puisse être conservée ».
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