Ils l’ont dit, ils l’ont fait. Les enseignants affiliés au Grand cadre des syndicats de l’enseignement de Dahra ont manifesté hier pour monter leur trop plein de frustration. Arborant des brassards rouges, ils ont marché du district de Dahra (IEF de Linguère) à la Sous-préfecture de Sagatta Djolof.
Munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « une gestion rationnelle et démocratique du personnel enseignant », « respect sans délai du protocole d’accords », « eau et électricité à l’école », entre autres, les enseignants « déplorent la situation de l’école sénégalaise et imputent l’entière responsabilité du gouvernement ».
Selon le mémorandum qui est parvenu à EnQuête, « un an après le protocole d’accords signé le 17 février 2014, et, malgré les différentes rencontres, les syndicats de l’enseignement sont au regret de constater que sur les points les plus significatifs de l’accord, aucune avancée n’a été notée ».
Très remontés contre l’IEF (Inspection de l’Enseignement et de la Formation) de Linguère, les chevaliers de la craie ont dénoncé en bloc la gestion des ressources humaines. Selon Fallou Galass Diankha, coordonnateur du Grand cadre, les établissements baignent dans un océan de difficultés. «La gestion du personnel est irrationnelle et anti-démocratique », s’insurge-t-il. Il dénonce « un manque criard de professeurs, notamment en Philosophie, Mathématique et Espagnol »
Le Sous-préfet de Sagatta Djolof, qui a reçu la coordination du Grand Cadre, a promis de remettre le mémorandum à qui de droit. Il n’a pas manqué d’inviter les acteurs de l’éducation à s’asseoir autour d’une même table pour sauver l’année scolaire.