La première chambre du tribunal correctionnel de Dakar s’est désistée de son propre chef, au profit de la 3e chambre, mardi, dans l’affaire de l’ex-directeur de cabinet du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, Abdou Aziz Diop,
M. Diop et ses co-prévenus sont poursuivis pour détournement de deniers publics estimé à 20 milliards de francs CFA, dans le cadre du Plan Jaxaay destiné à reloger les sinistrés des inondation en 2005.
Le juge Moustapha Ba a, par la suite, renvoyé le jugement de cette affaire dans le fond au 26 mars 2015.
C’est à cette même date qu’il a mis en délibéré la demande de liberté provisoire formulée par les avocats d’Abdou Aziz Diop.
Mais le procureur de la République et l’agent judiciaire de l’Etat se sont opposés à cette requête, estimant qu’au regard de l’infraction, les conditions d’une liberté provisoire n’étaient pas réunies. Ils ont ainsi fait appel aux articles 140 et 150 du code pénal.
Quant aux avocats d’Aïda Diongue -- poursuivie dans la même affaire -- ils n’ont pas formulé une demande de liberté provisoire pour leur cliente, après plusieurs requêtes infructueuses.
L’ex-sénatrice libérale et ses co-prévenus sont en prison depuis le 17 décembre 2013.
Cette affaire de détournement présumé de deniers publics estimés à 20 milliards de francs CFA concerne un marché de pesticides dans le cadre du Plan Jaxaay, un programme pour reloger les victimes des inondations sous le régime du président Abdoulaye Wade.
Sont poursuivis, dans ce dossier, l’ancien directeur de cabinet du ministère de l’Habitat, Abdou Aziz Diop et Amadou Ndiaye, un autre fonctionnaire du ministère.
Modou Samb, un autre fonctionnaire du ministère de l’Habitat, prévenu dans cette affaire, a bénéficié d’une liberté provisoire.