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Accès à l’éducation inclusive : Le ministère et Sight Savers lèvent les contraintes
Publié le mardi 17 mars 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
La BM s`engage pour une Approche systémique pour de meilleurs résultats en matière d`enseignement
Dakar, le 10 Mars 2015 - Le ministre de l`éducation nationale a participé à une rencontre organisée par la BM dans le cadre du programme "Approche systémique pour de meilleurs résultats en matière d`enseignement – Engager le secteur privé (SABER-ESP)". Photo: Serigne Mbaye Thiam, ministre de l`éducation nationale




Malgré les résultats très encourageants réalisés par le projet d’éducation inclusive à sa quatrième année de mise en œuvre, des incompréhensions subsistent encore sur le concept d’inclusion. Raison pour laquelle le ministère de l’Education et l’Ong Sight Savers ont élaboré une boîte à image destinée à éclairer le concept.

Quatre ans après son démarrage, le projet d’éducation inclusive a permis d’intégrer quelques 141 élèves déficients visuels dont 48 aveugles dans des classes des écoles élémentaires de Cherif 1 à Rufisque, Ecole 23 de Guédiawaye et Malick Diop à Thiaroye. Malgré ces résultats encourageants, la notion d’inclusion reste encore largement méconnue. C’est pour lever cette contrainte que le ministère de l’Education nationale a élaboré une boîte à image illustrative. Selon un de ses concepteurs, l’inspecteur Saliou Sène, coordonnateur de l’éducation inclusive et spéciale à la direction de l’Enseignement élémentaire, «souvent les gens parlent de l’éducation inclusive, mais il y a un problème de compréhension du concept que recouvre l’éducation inclusive et spéciale».
La collaboration entre le ministère et l’Ong Sight Savers a ainsi permis d’élaborer cette boîte à image qui condense en quelques situations les préjugés et obstacles qui se dressent sur le chemin des non voyants qui souhaitent accéder à une éducation de qualité, indique M. Sène qui a présenté cette trouvaille à l’occasion d’une réunion de partage et de revue organisée par l’Association des parents d’élèves des écoles inclusives ce samedi. Chacune des spirales de cette boîte à image comporte 6 boîtes avec une image pour chaque boîte qui explique pourquoi les gens qui n’ont pas compris s’opposent à la scolarisation des personnes handicapées. Sur une de ces illustrations, un enfant brandit fièrement ses cahiers et stylo dont le coût n’excéde pas 500f. A coté, pour l’enfant non voyant, la situation est plus compliquée puisque la tablette et le poinçon qu’il doit utiliser dans l’apprentissage du braille coûtent à eux seuls 17000 francs Cfa. Globalement, constate l’inspecteur Sène, les populations «pensent que l’enfant handicapé ne peut pas apprendre parce qu’il ne peut voir ni le tableau ni utiliser les fournitures». «On a donc essayé d’entrer dans les représentations et dans ce qu’ils donnent comme argument», souligne-t-il.
Mais, ces préjugés, qui ont la vie dure, sont vivement combattus par l’Association des parents d’enfants handicapés visuels scolarisés dans les écoles inclusives. Le secrétaire général de cette association, Abdou Arame Samb, indique que son organisation a pris le problème à bras le corps. Chaque année, elle cherche à identifier les enfants déficients visuels susceptibles d’être pris en charge dans les écoles inclusives. Les parents font par la suite l’objet d’un intense plaidoyer mené par les membres de l’association. Ces réticences sont souvent renforcées par les difficultés de mobilité et de prise en charge alimentaire auxquelles sont confrontés les enfants. Astou Sarr, chargée de programme à Sight Savers indique que le transport et la nutrition sont encore des problèmes qui nécessitent l’implication des partenaires. Sur le premier point, la solution pourrait bien venir de Dakar Dem Dikk qui se dit favorable à une participation à ce projet.

Pérennisation du Programme
A un an de la fin du programme, l’Ong cherche déjà les moyens de renforcer les acquis et de couvrir le premier cycle dans l’accompagnement des enfants non voyants et mal voyants. «Le système s’est fortement renforcé au cours de ces dernières années. Et l’école inclusive est en train de capter des enfants que l’Institut national des jeunes aveugles de Thiès (Inefja) n’a pas pu accueillir. Maintenant, c’est une expérience pilote. Et il s’agira pour le ministère de l’Education d’évaluer tous les acquis du projet pour trouver des pistes de solutions afin que d’autres enfants, qui n’habitent pas seulement à Dakar, puissent accéder à l’école», souligne Mme Sarr.
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