Les membres du Grand cadre des syndicats de l’enseignement (GCSE) ont organisé une marche, lundi, à Dahra (nord), premier acte du "troisième plan d’action" de trois jours prévu par cette organisation syndicale.
Les manifestants réclament une "gestion rationnelle et démocratique du personnel enseignant" et "le respect sans délai du protocole d’accord" signé en 2014 par les syndicats d’enseignants et le gouvernement. Ils dénoncent aussi les "effectifs pléthoriques" d’élèves dans les classes.
Les enseignants ont remis un mémorandum contenant leurs revendications au maire de Dahra, Momar Ndiaye, et au sous-préfet de Sagatta Djolof.
Ce dernier a promis de transmettre le mémorandum au préfet du département, "dans les plus brefs délais".
"Nous avons signé un protocole avec le gouvernement, depuis le 17 février 2014", a rappelé le coordonnateur local du GCSE, Fallou Dieng.
Il déplore que le gouvernement n'ait pas encore validé "les années de volontariat, de vacation et de contractualisation" des enseignants recrutés dans la Fonction publique, ce qui était prévu dans le protocole signé en 2014.
"Le gouvernement ne négocie presque pas. Nous voulons des négociations sérieuses et l’application du protocole de 2014. Nous ne demandons pas de nouvelles négociations sur ce protocole. Il a été négocié et signé", a ajouté M. Diankha.
Selon lui, à Dahra, les enseignants membres des syndicats faisant partie du GCSE vont procéder à la rétention des notes et au boycott des réunions pédagogiques, conformément au mot d'ordre lancé par la direction de cette organisation syndicale.
"Je trouve la situation des écoles déplorable. Elle ne doit laisser personne indifférent", a réagi Abdoulaye Ndaw, un gendarme à la retraite venu participer à la marche, pour exprimer sa solidarité avec les enseignants.
Le GCSE poursuit à partir de ce lundi son "troisième plan d’action", qui consiste, en plus de la rétention des notes des élèves et du boycott des réunions pédagogiques, à des débrayages et à "une grève totale" à observer mardi et mercredi.