Les industries extractives doivent davantage orienter leur gouvernance sur les dépenses qu'elles effectuent dans les communautés qui les abritent, a indiqué, lundi à Dakar, Abdul Tejan-Cole, directeur exécutif de l'ONG OSIWA.
Il s'exprimait au cours du lancement du rapport sur l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) commandité par OSIWA "pour évaluer l'état de la gouvernance dans le secteur des industries extractives".
Selon Abdul Tejan-Cole, ''on ne peut pas continuer à exploiter ces ressources et endommager l’environnement sans pour autant en tirer le maximum de bénéfices".
"Si nous continuons ce genre d'exploitation de nos ressources sans pour autant diversifier nos économies dans les prochaines années, nous allons rester pauvres. Notre environnement sera complètement dégradé et les effets de changement climatique vont aussi impacter négativement du fait de ces opérations irresponsables", a-t-il fait observer.
"Nous pensons que si les gouvernements de la région arrivent à le mettre en œuvre, cela va améliorer considérablement l’environnement de la gouvernance des industries extractives", a-t-il relevé, citant une des recommandations du rapport.
Le directeur exécutif d'OSIWA a rappelé que "l'initiative de transparence sur les industries extractives est essentiellement focalisée sur la déclaration de revenus générés par l’industrie qui sont payés aux gouvernements" .
Abdul Tejan-Cole est d'avis que "cette initiative doit aller au-delà de la simple déclaration de ces revenus-là et être focalisée davantage sur les dépenses particulièrement dans les communautés où ces industries prennent place".
Cette nouvelle orientation permettra de voir "comment ces revenus améliorent les conditions de vie des populations rurales dans la région de Kédougou, dans la région de Thiès. Cela pourrait véritablement apporter une différence significative", a-t-il martelé.