Les acteurs de l’Enseignement supérieur devront prendre leur mal en patience. En effet, la plénière entre le gouvernement et le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) a finalement accouché d’une souris. Ne trouvant pas de consensus, les deux parties ont reporté la séance jusqu’à lundi pour signer un document qui « consigne tous les points d’accords ». C’est le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions, Mansour Sy, qui l’a fait savoir hier, vendredi 13 mars, au terme d’une rencontre où les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, Secrétaire général du Saes, sont sortis sans se prononcer.
«Nous avons retenu d’accord partie pour se retrouver lundi à 15heures pour signer un document qui consigne tous les points d’accords. La réunion s’est passée dans de bonnes conditions. Nous avons rétabli le contact avec le Saes, en mettant en place de nouvelles initiatives, procédures que nous avons pérennisées. Chacune des questions identifiées a un agenda précis et des outils de suivi proposés ».
Tels sont les propos du ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions, hier, vendredi 13 mars. Mansour Sy s’exprimait ainsi au terme d’une rencontre entre le gouvernement et le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) sur les points de revendications soulevés par les enseignants. Il s’agit de la loi-Cadre n°31/2014 déjà promulguée et portant sur les universités publiques du Sénégal, notamment sur le statut, les missions et les principes d’organisation et le protocole d’accords signé en 2011 par l’ancien régime.
« Nous sommes d’accords sur des éléments contenus dans la loi Cadre qui indiquent la direction vers laquelle nous devons aller pour conserver cette plateforme d’échanges avec les structures. Nous reviendrons sur les détails. Nous avons reçu un procès-verbal amendé avec un véritable esprit de concertation et de consensus », s’est réjoui Mansour Sy devant ses homologues du gouvernement.
Pour le ministre du Travail, il urge de « dépasser cette situation et de retravailler vers d’autres initiatives. Les détails des différents points qui n’ont rien laissé au hasard. Vous aurez lundi les détails sur quoi on a créé les conditions d’un climat apaisé ».
Jusqu’ici portant les germes de la perturbation, le protocole d’accords et la loi cadre devraient être rangés aux oubliettes, ce lundi, à l’aune des réformes définies par le plan de développement de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Pdesr).
Toujours est-il que l’ancien recteur de l’université Gaston Berger de Saint Louis a exprimé son souhait de voir « les négociations aboutir. Car la volonté du gouvernement est d’avancer au plus pour finaliser les réformes universitaires en cours pour la réussite des étudiants ». Toutefois, les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, semblent miser sur la carte de la prudence en adoptant la position du silence. Au terme de la rencontre, les enseignants n’ont pas voulu épiloguer sur les tenants et aboutissements de la plénière. Ils entendent se prononcer qu’après la signature des points d’accords.