La Secrétaire général de l’union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS), Marième Bâ Konaté a appelé les femmes à se syndiquer davantage, estimant qu’ainsi elles peuvent être un levier pour la démocratie dans les syndicats.
''La syndicalisation des femmes peut changer plusieurs choses. Premièrement, la démocratie s’affirme. Il faut qu’il y ait la démocratie dans nos syndicats, faire nos congrès, gérer les instances parce qu’on a des problème'', a-t-elle notamment dit
Marième Bâ Konaté s'exprimait samedi au cours d’une manifestation organisée samedi à Diourbel par l’UDTS pour célébrer la journée internationale de la femme.
Se montrant très ''optimiste'' par rapport à la place des femmes dans les syndicats, le secrétaire général de l’UDTS a souligné que ''ce sont les femmes qui gèrent les familles aujourd’hui, ce sont les femmes qui vont gérer les syndicats demain au Sénégal''.
Pour coller au thème de la rencontre portant sur ''la syndicalisation des femmes : contraintes, défis et stratégies'', Mme Konaté a insisté sur la particularité de la société sénégalaise faite de pesanteurs qui ne favorisent pas l’émancipation des femmes.
''La femme sénégalaise a beaucoup de contraintes pour militer parce qu’avec nos pesanteurs ce n’est pas évident. On est mère de famille, on est épouse, on est travailleur et on veut militer. C’est toujours difficile'', a-t-elle estimé.
Par ailleurs, elle a prôné un changement de paradigme dans la manière de faire du syndicalisme, soulignant qu’il faut désormais promouvoir un syndicalisme de développement.
''Le syndicalisme peut prendre en charge la femme par rapport à sa santé, par rapport à sa vie en tant que femme, par rapport à sa vision'', a-t-elle suggéré, insistant beaucoup sur la formation des militants et des femmes en particulier.
La vice-présidente du conseil national des femmes de l’UDTS, Anta Sow, s’est réjouie d’avoir accueilli la manifestation dans sa région. Pour faire reculer les contraintes dans une région comme Diourbel, elle a insisté sur le lobbying et la communication surtout en direction des religieux.
Selon elle, l’UDTS a mis en place un plan d’actions avec des formations pour toutes les régions, de la sensibilisation et surtout de la massification.