L’administrateur de la société Sinafrica falco limited, Abdoulaye Mar Faye Fall, a été déféré au Parquet de Dakar hier, pour une affaire d’abus de confiance au préjudice de l’homme d’affaires Cheikh Amar. Le préjudice est estimé, dans la plainte déposée le 16 janvier dernier à la Dic, à hauteur de 228 millions de francs Cfa.
Le riche homme d’affaires Cheikh Amar a encore fait l’amère expérience d’être escroqué. Après l’affaire du supposé proche du Premier ministre Aminata Touré, le directeur général de Tracto service équipement (Tse) s’est fait gruger à nouveau par un de ses partenaires d’affaires.
Dans une plainte déposée le 16 janvier dernier à la Division des investigations criminelles (Dic), M. Amar estime être «roulé dans la farine» par l’administrateur de la société Sinafrica falco limited, Abdoulaye Mar Faye Fall. Ce dernier lui a soutiré, selon lui, de l’argent liquide d’un montant de 228 millions de nos francs. Le plaignant indique avoir placé ses gains entre les mains de son partenaire d’affaires, qui prétendait pouvoir lui trouver des presses à huile, des carreaux et autres sanitaires, en provenance de la Chine.
L’homme d’affaires Cheikh Amar a fini par porter plainte contre Abdoulaye Mar Faye Fall. Le mis en cause a été donc cueilli par des éléments de la Dic et déféré au Parquet hier, pour abus de confiance, portant sur une somme estimée à 228 millions de francs Cfa.
Selon les termes du procès-verbal, en juin 2011, le sieur Fall s’était engagé pour le compte de la Tse et par le biais de l’entreprise dénommée Sinafrica falco limited, d’acheter auprès d’un fournisseur chinois, 133 presses à huile. Lequel matériel était destiné à l’exécution d’un marché pour le compte de l’Etat du Sénégal, plus précisément le ministère de l’Agriculture. Pour les besoins de la transaction, une première somme d’argent a été débloquée par Cheikh Amar.
Le propriétaire de la Tse a effectué un virement de 566 580 dollars Us dans le compte personnel du nommé Abdoulaye Mar Faye Fall, en raison de 4 260 dollars Us l’unité. Car cela était la condition pour se faire livrer les 133 presses à huile. Selon le plaignant, le mis en cause ne voulait pas que l’argent soit viré dans le compte bancaire de la société chinoise qui, en réalité, était son fournisseur. Et cette société n’a jusque-là pas reçu l’intégralité de la somme virée.
Le plaignant, Cheikh Amar, a aussi indiqué dans sa plainte avoir également remis la somme de 46 millions de francs au nommé Fall. Cette somme était destinée à l’achat de carreaux et autres sanitaires. Mais à ce jour, le plaignant déclare que le mis en cause ne lui a livré qu’une partie de la commande, estimée à environ 19 millions de francs, empochant ainsi les 26 871 000 de francs Cfa qu’il a remis au fournisseur chinois. Avant de se fondre dans la nature.
Une version réfutée par le prévenu, qui estime que son collaborateur «est resté injoignable pendant toute la période de l’élection présidentielle de 2012». En cause, il ne lui a pas livré le reste de la marchandise. Dans sa déposition, le nommé Abdoulaye Mar Faye Fall a déclaré que le sieur Cheikh Amar lui doit de l’argent. Affaire à suivre…