L'ingénieur-géologue Aïssatou Sophie Gladima Siby, directrice générale de l'Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (ANRSA), a plaidé jeudi pour la mise à jour du Code minier sénégalais, dont la dernière version date de novembre 2003.
"Ce code doit être révisé. Je crois que le ministère des Mines l’a compris et est en train de le revoir", a dit Mme Siby dans un entretien avec la rédaction de l’APS.
Le Code minier de 2003 est actuellement en cours révision.
"Au moment où on élabore le Code minier, les conditions d’exploitation et les autres aspects des mines sont d'une certaine valeur. Des années plus tard, ces conditions changent", a-t-elle expliqué, pour dire que ce code doit de temps en temps être adapté au contexte de l’industrie minière.
Le Sénégal a intérêt à suivre l’évolution de l'industrie des mines, pour offrir aux investisseurs qui s’y intéressent des "conditions moins draconiennes", selon la directrice générale de l'ANRSA.
"La Mauritanie et la Côte d’Ivoire sont en train d’offrir aux investisseurs des choses plus alléchantes que ce que leur offre le Sénégal", a-t-elle signalé.
Hors, les sociétés minières ne s’intéressent pas seulement aux minerais, mais aussi aux conditions d’accueil des pays dans lesquels ils se trouvent, a souligné Aïssatou Sophie Gladyma Siby.
"Au moment où l’investisseur fait de l’exploration, le cours du minerais peut être très haut. Et si ce cours chute, il peut se dire : +Je laisse tomber+", a expliqué cette ancienne ministre des Télécommunications, pour mettre en relief le caractère fluctuant de l'industrie minière.
"Ce sont généralement des sociétés pluridisciplinaires, qui sont dans plusieurs secteurs d’activité. Si elles ne trouvent pas leur intérêt dans un secteur, elles vont voir ailleurs", a-t-elle ajouté.