En sa qualité de président du comité d’orientation du Nepad, le chef de l’Etat Macky Sall a présidé hier l’ouverture du sommet de Dakar sur l’Enseignement supérieur en Afrique. Le thème de ce sommet est la ‘’revitalisation de l’Enseignement supérieur pour le développement de l’Afrique’’.
La cérémonie officielle de lancement des travaux du sommet de Dakar sur l’Enseignement supérieur qui se déroulera jusqu’au 12 mars, a vu la présence d’une cinquantaine de recteurs venus du continent. Des universitaires, des chercheurs, des ministres de l’Enseignement supérieur de plusieurs pays africains ainsi que d’éminentes personnalités dont l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan et la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma ont aussi honoré ce rendez-vous. Ce sommet, fait-on remarquer, revêt une importance historique. C’est la première rencontre du genre convoquée par des Africains pour se pencher sur l’avenir de l’enseignement supérieur du continent.
Pour la présidente du Conseil d’Administration de Trust Africa, un des organismes africains partenaires à l’organisation du sommet, Mme Aïcha Ba Diallo, cette rencontre est un cadre approprié pour les Africains afin de ‘’se poser les questions difficiles, d’en trouver les réponses et de mettre en œuvre les stratégies‘’ devant aboutir au développement intégré du continent. Et Mme Diallo d’ajouter que ‘’la nécessité d’un dialogue urgent entre les universités et le secteur privé se fait déjà sentir‘’.
Cela se traduit, selon elle, par le chômage, le manque de valorisation des diplômes universitaires et l’inadéquation entre la formation et les besoins d’emploi sur le marché. Sur son regard porté sur le devenir de l’enseignement supérieur en Afrique, la présidente du Conseil d’Administration de Trust Africa se veut optimiste : ‘’Au regard des multiples opportunités que nous offrent les TIC, l’avenir de l’Enseignement supérieur semble prometteur‘’, a soutenu Mme Diallo non sans mettre en garde que ‘’l’intégration des TIC modernes dans les universités ne devrait pas favoriser la mise à l’écart des techniques classiques d’acquisition du savoir’’.
De son côté, après avoir égrené les objectifs de l’UA dans le domaine de l’enseignement supérieur contenus dans l’agenda 2063 pour le développement de l’Afrique, la présidente la Commission de l’UA est d’avis que ‘’l’Afrique ne pourra pas être prospère, développée ou dynamique si les problèmes de l’Enseignement supérieur ne sont pas réglés de par nous-mêmes’’. A en croire l’ex-ministre sud africaine des Affaires étrangères, tous les pays développés du monde sont ceux-là qui ont su relever leur investissement dans l’Enseignement supérieur. Sur cette question cruciale de financement de l’enseignement supérieur, Mme Zuma préconise d’encourager les philanthropes africains et le privé à investir dans le secteur.
Pour sa part, le président de la République, dans sa communication, semble mesurer toute la portée et l’enjeu de ce sommet. ‘’Au-delà des convenances, la question de l’Enseignement supérieur est cruciale parce qu’elle engage le devenir de nos sociétés à l’heure où le savoir et le savoir-faire déterminent le progrès des peuples’’, a martelé Macky Sall. Selon le président Sall, ‘’la question de l’Enseignement et de la formation reste un impératif et doit être au cœur des politiques publiques’’. Pour terminer, le chef de l’Etat a laissé entendre qu’il attend avec beaucoup d’intérêt les recommandations qui vont sortir des travaux de ce sommet qu’il a promises de défendre au mois de juin prochain auprès de ses pairs. ‘’Nous sommes prêts à mettre en exécution les conclusions qui seront adoptées au cours de ce sommet de Dakar’’, a abordé dans le même sens la présidente de l’UA.