Le passage du Premier ministre à l’Assemblée nationale promet une rude bataille entre la majorité et la minorité parlementaires. Thierno Bocoum trouve «illégale» la limitation des questions à poser à Mahammad Dionne le 12 mars prochain à 14.
Déjà, le député Thierno Bocoum lance les hostilités. Dans un communiqué, il dénonce la limitation du nombre de questions à poser à Mahammad Dionne à 14 : groupe Benno bokk yaakaar 10, groupe libéral et démocratique 3 et non-inscrits 1. Une décision de la conférence des présidents qui, selon le responsable de Rewmi, «ne repose sur aucune base légale» et, par conséquent, «nulle et non avenue».
Selon lui, l’article 68 alinéa 4 du règlement intérieur dispose que la conférence des présidents doit «indiquer la duree de la discussion en séance plénière et la répartition du temps de parole entre les groupes et les non inscrits». Alors, souligne M. Bocoum, «il reviendra aux groupes et aux non inscrits de dresser les listes des orateurs en tenant compte du temps à eux dévolu et de les déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale un quart d’heure avant la séance plénière», comme le stipule l’alinéa 5 du même article. Bref, conclut le député, la conférence des présidents a «outrepassé ses prérogatives», «violé la loi» et «posé, en même temps, un acte liberticide qui confine l’écrasante majorité des députés (136/150) dans un rôle de spectateurs et de ‘’décor parlementaire’’ au service d’une propagande gouvernementale».