Les crises scolaire et universitaire et à la Suneor mobilisent Benno siggil senegaal. Cette sous coalition de Bennoo bokk yaakaar dit entamer une médiation pour arriver à une stabilité sociale dans le pays.
Le secteur de l’éducation et la filière arachidière sont en crise. Malgré le constat, la coalition Benno siggil senegaal (Bss) s’épargne de situer la part de responsabilité du gouvernement dont elle est membre. Ces alliés de Moustapha Niasse préfèrent s’ériger en médiateurs entre les enseignants, les travailleurs de la Suneor et les autorités. Lors d’une conférence de presse hier, dans une étroite salle de la permanence de l’Alliance des forces du progrès, l’un des porte-parole du jour, Pape Ndiaye Diouf, a dévoilé les motifs et les actes de la médiation entamée. «La situation sociale en ébullition est de nature à saper la pertinence et la pratique des politiques publiques en cours. Bss invite les acteurs en question à l’apaisement et à aller dans le sens du respect du pacte de stabilité sociale, voie royale pour l’émergence économique et sociale de notre pays. Dans cette perspective, Bss a entamé des consultations dans le cadre de missions politiques, d’écoute et de médiation…», déclare-t-il sous le regard de Maguette Thiam du Pit. A propos des acteurs déjà rencontrés, Massène Niang cite le syndicat des travailleurs de la Suneor. Il n’a pas manqué d’accuser Abdoulaye Wade d’être à l’origine des difficultés que vit cette société.
Application des conclusions des Assises nationalesSelon El Hadji Momar Samb, Bss a été bâti «autour des Assises nationales». Le Président Macky Sall a signé la Charte qui en a résultée. A l’épreuve de la mise en œuvre, les sentiments sont très mitigés. «Les Assises ont pour ambition de réformer les institutions pour qu’il y ait plus de justice et de transparence dans la gouvernance… Le Président Sall a pris des actes pour la promotion de la bonne gouvernance et l’équité territoriale. Il a fait des choses positives sur le plan du patriotisme économique mais il faut qu’il aille plus loin. Il y a d’autres choses qui restent à faire. Nous l’invitons à faire preuve de plus de cohérence dans l’application des conclusions des Assises nationales», ajoute le leader du Rtas. Ce dernier relève la «pertinence» des propositions de la Cnri (Commission nationale de reforme des institutions). «Nous espérons que le référendum de 2016 va aller au-delà de la réduction du mandat du président de la République», a-t-il dit.