Le nouveau plan stratégique 2015-2019 du comité national de scolarisation des filles (SCOFI) vise un relèvement du taux d'achèvement scolaire des filles, pour le porter au-delà de son niveau actuel, évalué à 60%, a indiqué sa présidente, Aïssatou Ly Niang.
"Les grands axes de ce plan reposent sur le développement des projets et programmes destinés au relèvement du taux d'achèvement scolaire et de réussite des filles au niveau des cycles de l'élémentaire, du moyen et du secondaire", a-t-elle déclaré dans un entretien au correspondant de l'APS à Fatick.
"Nous envisageons également à travers ce plan, continuer les mesures d'accompagnement des filles qui évoluent dans les filières scientifiques, mais au-delà œuvrer pour l'autonomisation des femmes", a-t-elle indiqué.
''Les obstacles à l'achèvement des filles en milieu scolaire sont liés entre autres aux grossesses précoces, aux mariages précoces ou encore aux violences sexuelles'', a expliqué la présidente de la SCOFI.
Créé en 1995 à Fatick à partir d'une initiative d'un groupe d'enseignantes, le comité national de scolarisation des filles compte 3.000 membres, selon Mme Niang qui tire ''un bilan satisfaisant'' des actions conduites depuis par sa structure.
Au cours des vingt dernières années, le comité a abattu un travail de ''terrain excellent''. "Le taux brut de scolarisation au niveau de l'élémentaire, l'indice de parité et le taux d'achèvement sont à l'avantage des filles", s'est-elle réjouie.
"Concernant les cours de renforcements à l'école, plus de 60.000 filles ont bénéficié des actions du comité national", sans compter "la mise en œuvre de plus de 500 équipes mobiles de recrutement, dans le but de favoriser un plus grand accès des filles à l'école, a-t-elle ajouté.
Elle a en outre souligné que 700 filles ont eu des parrains et 7.000 filles autres ont obtenu des pièces d’état civil, grâce aux actions d'information, de communication de la SCOFI auprès des filles mais aussi de leurs parents.
Mme Niang a appelé le gouvernement à soutenir les actions du comité national, qui selon elle, ne dispose pas de subvention de l'Etat pour ses actions. "Nous tirons nos ressources de nos cotisations", a-t-elle indiqué.