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La planification familiale permet de sauver des vies (spécialiste)
Publié le mardi 10 mars 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




La planification familiale sauve des vies et constitue une stratégie majeure de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, selon Djigal Gabrielle Deguenovo, Coordonnatrice de la ville de Keur Massar au projet Initiative sénégalaise de santé urbaine (ISSU).

‘’Quand nous disons mortalité maternelle, ce sont toutes les femmes qui décèdent pendant la grossesse, pendant l’accouchement et 42 jours après cet accouchement’’ a-t-elle dit dimanche lors d’une conférence organisée par les enseignantes de l’Ecole privée catholique Notre Dame du Cap Vert de Pikine.

La rencontre qui se tenait dans le cadre des activités de la journée mondiale de la femme avait pour thème :’’Planification familiale et ménopause''. Le but visé est de permettre aux enseignantes d’avoir une bonne information sur la PF, de les sensibiliser sur les enjeux sanitaires de la PF et sur l’implication des hommes.

Selon Mme Djigal, les enseignants constituent un excellent relais pour inculquer certaines valeurs aux populations à la base dans la mesure où c’est eux qui éduquent les enfants et qui leur inculquent l’estime de soi, la dignité, l’envie de travailler, mais surtout à les éveiller dans le domaine de la santé.

Avec la planification familiale, a expliqué la sage femme, on peut réduire de manière considérable la mortalité maternelle et néonatale. ''Entre 1990 et 1991, pour 100.000 naissances vivantes, 510 femmes décédées'', a précisé Gabrielle Deguenovo.

''Actuellement, avec la publication de la dernière Enquête démographique et de santé-Continu (EDS-C) de 2014, nous sommes à 310 décès pour 100.000 NV’’ a souligné la sage femme, estimant qu’il est vrai que des progrès sont en train d’être fait, mais il reste encore bien des défis à relever.

''Lorsque nous parlons de contraception, le volet qui ressort le plus et qui est le plus visible, c’est la planification familiale, mais il y a surtout la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, la lutte contre l’infertilité et l’infécondité, jadis appelé stérilité’’ dit-elle.

''En envoyant vers les services de planification familiale une femme mariée restée pendant 2 ans sans avoir d’enfant, les sages femmes vont la prendre en charge et la traiter’’ a relevé la coordonnatrice de ville de ISSU.

Pour sa part Philomène Faye Bakhoum, préfet au primaire de l’école Notre Dame du Cap Vert a dit sa satisfaction, relevant que la PF est à la limite une recommandation des évêques qui, après le synode ont demandé de porter une réflexion sur la famille chrétienne.

‘’Nous avons dans cet établissement de jeunes dames en âge de procréer. Et, avec la planification familiale elles pourront procréer librement, tranquillement et comme le dis le thème de la journée mondiale, elles le feront en toute autonomie’’ a dit Mme Bakhoum,

‘‘Nous avons bonne conscience que planifier, ce n’est pas arrêter les naissances, mais juste les espacer pour mieux s’occuper de sa santé. C’est pourquoi nous avons voulu en reparler’’ a-t-elle confié, précisant que le corps enseignant adhère à cette idée de planification familiale pour avoir bien compris son importance.

Selon elle, la journée mondiale de la femme n’est pas seulement instituer pour faire des fêtes entre femmes, mais c’est surtout pour porter des réflexions. Les femmes seront des relais en tant qu’enseignante, auprès des parents et des élèves pour un éveil des consciences.
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