Le Premier ministre Mohammed Dionne a appelé, avant-hier, les futures femmes leaders à s’approprier le Plan Sénégal émergent (Pse) pour participer au développement du pays.
« Le Pse est à l’horizon 2035. Il porte votre avenir. Ce sera avec vous que le Sénégal va se faire », a lancé le chef du gouvernement devant une centaine de jeunes filles des établissements scolaires de Dakar. C’était lors d’une cérémonie organisée par le Magazine « Intelligence » en partenariat avec Onu-Femmes dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la femme. « Le Pse, c’est la transformation de la structure de notre économie. C’est aussi l’inclusion sociale. On ne peut pas parler d’inclusion sociale s’il n’y a pas l’implication des femmes dans le processus de développement. Demain, c’est vous qui allez protéger notre environnement », a souligné M. Dionne.
Le Premier ministre a également indiqué que la femme a « un rôle de protection de notre société ». « Sans la femme, il n’y a pas d’humanisme », a dit Mohammed Dionne, qui a mis en exergue les efforts du gouvernement pour l’autonomisation des femmes. « Autonomiser, c’est ce que le gouvernement fait à travers la politique d’accès aux infrastructures », a laissé entendre le Premier ministre, qui a ajouté que le gouvernement travaille à augmenter le taux d’accès à l’électrification rurale qui est de 26%. « Ce sont des axes sur lesquels le gouvernement travaille pour favoriser l’inclusion. Le combat que nous devons mener, c’est l’accès aux infrastructures de base pour les populations rurales », a insisté le chef du gouvernement.
Dans le domaine de la protection sociale, le gouvernement assiste la femme sénégalaise avec notamment les bourses de sécurité familiale qui ont permis de soulager des milliers de ménages. Selon le chef du gouvernement, ces bourses familiales permettent de promouvoir la convergence d’un package de services vers des populations cibles. Selon le Premier ministre, derrière le soutien accordé à ces familles, l’Etat promeut l’éducation. « Votre pays est en train de se construire dans une perspective de développement inclusif et durable. A vous de travailler par ce qu’on ne peut arriver à rien sans le travail », a dit M. Dionne.
Selon Mme Amy Fall Sarr, la directrice du magazine « Intelligences », les filles ont été sélectionnées suivant leurs résultats scolaires, mais aussi leur esprit de leadership. L’objectif poursuivi est de permettre à ces jeunes d’être en contact avec de grandes figures du mouvement féminin sénégalais. La cérémonie leur donne également l’occasion de formuler des plaidoyers à l’endroit des autorités étatiques.
Babacar DIONE
MARIAMA SARR, MINISTRE DE LA FAMILLE : « 18 milliards FCfa ajoutés aux lignes de crédit destinées aux femmes »
La journée du 08 mars est une occasion pour les femmes de faire le plaidoyer pour l’amélioration de leurs conditions de vie et le respect de leurs droits. Pour la célébration de cette année, axée sur le thème « l’autonomisation des femmes, autonomisation de l’humanité, imaginez ! », le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr, a annoncé une somme de 18 milliards de FCfa destinée au financement des activités de femmes.
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier, 08 mars, la Journée internationale de la femme. C’est le Cices qui a servi de cadre pour les femmes de mesurer les progrès accomplis et les défis à relever dans leur combat pour la promotion de l’égalité des sexes. Le ministre de Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr, a profité de cette grande mobilisation pour annoncer une enveloppe de 18 milliards de FCfa qui sera injectée dans les lignes de crédit destinées au financement des activités de femmes.
Selon le ministre de la Famille, il ne s’agira pas de les financer et de les laisser partir, mais un programme de suivi-évaluation et de renforcement des capacités sera mis en place pour accompagner les femmes dans leur entreprise. « Avec le président de la République, Macky Sall, nous voulons que l’autonomisation des femmes soit une réalité. Le thème de cette année correspond à la vision du chef de l’Etat qui a donné une place de choix au développement durable, au développement du capital humain et à la bonne gouvernance dans le Plan Sénégal émergent (Pse) », a déclaré Mariama Sarr.
Elle a, par ailleurs, encouragé les femmes à s’investir dans la culture du riz pour soutenir la volonté du Président Macky Sall d’atteindre l’autosuffisance en riz. « Je remercie vivement les partenaires techniques et financiers pour leur appui avec une mention spéciale à l’Onu-Femmes qui a pleinement contribué à la bonne organisation de cette manifestation», a ajouté Mme Sarr.
Selon la représentante de l’Onu-Femmes, cette journée constitue, pour les acteurs des droits humains et défenseurs de la promotion des femmes, une occasion de revendiquer l’égalité pour tous et de faire un bilan sur la situation des femmes dans un contexte marqué par la célébration du 20e anniversaire de la plateforme d’action de Beijing. En adoptant la plateforme d’action de Beijing, lors de la quatrième conférence mondiale des femmes en 1995, les gouvernements signataires ont accepté l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes, comme principes fondamentaux du développement humain et durable. Selon la porte-parole de la directrice régionale d’Onu-Femmes, vingt ans après, l’heure est aujourd’hui au bilan.
Accès aux ressources et aux pouvoirs
« Cette année 2015 marque un tournant décisif dans la définition de l’agenda international sur le développement. Nous aurons à évaluer les résultats du Plan d’action de Beijing dans les 12 domaines critiques, la fin des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) et l’agenda Post-Omd, les 15 ans de la résolution 1325 sur les femmes, paix et sécurité et la concrétisation des nombreuses actions visant à éliminer des discriminations à l’égard des femmes et des jeunes filles dans le monde », a souligné le représentant du système des Nations unies. Pour elle, le thème de cette année suscite des réflexions et pousse les femmes à redéfinir leur environnement.
Selon le sociologue Djiby Diakhaté qui a introduit le panel sur l’autonomisation des femmes, malgré les avancées notées, la société sénégalaise est restée patriarcale à bien des égards. Parmi les enjeux et défis à relever pour l’autonomisation des femmes, il cite l’accès aux ressources et aux espaces de pouvoir, le renforcement des capacités des femmes, la mobilisation de tous les sexes autour de la défense des droits de la femme.
Dans son bilan, Mme Khady Fall Mbacké a constaté quelques avancées entre 2005 et 2015 dans l’accès des femmes aux instances de décision. Elle a noté les progrès enregistrés dans certaines institutions comme l’Assemblée nationale, le Conseil économique, social et environnemental (Cese), etc. Toutefois elle a demandé aux femmes de veiller au respect de la loi sur la parité.
Ndiol Maka SECK
MBOUR : Les femmes invitées à être au cœur de l’émergence
La journée de la femme a été célébrée, hier, dans le département de Mbour. L’évènement s’est déroulé à Nguékhokh, en présence du ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire. Me El Hadji Oumar Youm qui a rappelé le rôle que doivent jouer les femmes dans l’appropriation du Plan Sénégal émergent, les a invitées à un changement de comportement.
Les femmes du département de Mbour se sont donné rendez-vous à Nguékokh pour célébrer leur journée. C’était en présence du ministre de la Gouvernance locale, des autorités administratives et locales, des associations féminines, entre autres. Le rôle de la femme a été fortement magnifié. Cette journée placée sous le thème « les femmes dans la gestion des "toolou keer" modernes » a permis d’inaugurer des serres implantées au profit des femmes sur la base d’une mutualisation entre l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (Anrsa), l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana) et le Programme national de développement local (Pndl).
Ces installations visent à permettre aux femmes de tendre vers leur autonomisation en disposant de revenus, mais aussi en cultivant une économie de proximité et même de créer des emplois. Les différentes responsables de groupements féminins de Nguékhokh ont remercié le président de la République, Macky Sall, pour toutes ses actions en faveur de la femme et se sont engagées à s’impliquer davantage dans le Plan Sénégal émergent (Pse). Mame Bousso Kane, a, au nom des 19 groupements de Nguékhokh, sollicité auprès du chef de l’Etat des sessions de formation, mais aussi la rénovation de la « Maison des femmes de Nguékhokh » aujourd’hui délabrée. La directrice générale de l’Ansra, Mme Sophie Gladima Siby, a expliqué le concept de « toolu keer » qui désigne les «jardins potagers» cultivés dans le voisinage immédiat et exclusivement tenu par les femmes. Selon Mme Siby, ces serres qui ont été testées à Malicounda vont permettre aux femmes de rester au foyer, de s’occuper de la famille, d’apporter des produits agricoles sains à la population. « Nous avons eu l’idée de mettre en place le maraîchage et la pisciculture en créant des synergies entre les différentes institutions que sont l’Anrsa, l’Ana et le Pndl », a-t-elle dit, en soulignant que les Sénégalais doivent se reconnaître dans le Pse.
Les femmes au cœur du Pse
Le ministre de la Gouvernance locale a magnifié cette belle initiative, mais également les bonds réalisés en ce qui concerne l’émancipation de la femme depuis l’avènement du président de la République, Macky Sall. Selon Me El Hadji Oumar Youm, la parité est devenue plus qu’une réalité, surtout à l’Assemblée nationale. « Pour ce qui est de l’Acte 3, pour la première fois, on a introduit dans la loi le principe directeur inaliénable ; ce qui fait que les collectivités locales sont aujourd’hui gérées dans le respect des principes d’équité et d’égalité de genre », a fait savoir M. Youm, précisant que 47% des élus locaux sont aujourd’hui des femmes. Pour le ministre, beaucoup d’acquis ont été notés. Selon Me Youm, le ministère de la Femme a un programme de 50 milliards de FCfa qui vise, entre autres, à renforcer la femme, à lui donner les moyens de s’autonomiser. Ce programme prendra en compte le financement de microprojets dans les filières productives et les chaînes de valeur selon l’approche quartier et village, la formation, la correction de la disparité dans l’éducation et la santé, l’accès à l’eau potable, l’allègement des travaux des femmes, le renforcement des droits de la femme. Parmi les perspectives, le ministre de la Gouvernance locale a estimé que la femme a un rôle extrêmement important à jouer dans le Pse, notamment dans la transformation structurelle de l’économie, dans la conservation du capital humain qui est un ingrédient indispensable de cette émergence.
« La femme a son rôle à jouer dans l’appropriation du Pse et aussi dans la formation du capital humain. C’est pour cette raison que chaque famille, chaque quartier, chaque village et chaque commune doit avoir son plan émergent. Ce plan va de pair avec des valeurs comme la réduction des dépenses publiques, les dépenses inutiles, les aligner sur les véritables priorités de développement. Cela devra commencer dans les maisons », a-t-il dit en invitant les femmes à changer de comportement et à contribuer à la formation de la génération de l’émergence à l’horizon 2035 en consolidant les acquis et en améliorant ce qui doit l’être. Le ministre de la Gouvernance locale a, en outre, promis aux femmes une enveloppe de 25 millions de FCfa pour rénover et équiper la « Maison des femmes de Nguékokh ».
Samba Oumar FALL
LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTE : L’Etat déterminé à améliorer les conditions des détenues
Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba, a présidé hier le lancement du rapport sur la situation des droits des femmes dans lieux de détention au Sénégal. Une occasion saisie par Me Kaba de réitérer la volonté du gouvernement d’œuvrer pour améliorer les conditions des détenus dans notre pays.
Présidant hier la cérémonie de lancement du rapport sur la situation des droits de femmes dans les lieux de détention au Sénégal à la Maison d’arrêt et de correction des femmes de Liberté VI, le garde des Sceaux et ministre de la Justice a rappelé l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions des détenus. Me Sidiki Kaba a cité, entre autres, la création des prisons modernes, la formation du personnel pénitentiaire en vue de garantir à ces personnes leurs droits. Par ailleurs, il a reconnu le retard accusé dans la construction de prisons modernes. Un retard qu’il faudra rattraper, a poursuivi le ministre, pour assurer des conditions minimales qui respectent les normes internationales.
« Nous commençons avec une prison moderne de 1.500 places et un projet de construction dans les capitales régionales, des prisons à taille humaine de 500 à 600 places avec l’objectif de respecter les différents quartiers», a-t-il laissé entendre. Pour Me Sidiki, les longues détentions déteignent sur la qualité de vie et c’est un aspect qu’il faudrait changer dans « notre législation et les réformes de la carte judicaire en vue vont dans ce sens».
Dépénalisation de l’avortement
S’exprimant à propos de ce rapport sur la situation des droits des femmes dans lieux de détention, le garde des Sceaux a indiqué que la « place des femmes n’est pas à la prison mais dans les universités, les entreprises, les ministères… ». A l’en croire, autonomiser les femmes, c’est les rendre libres, en leur permettant d’accéder à la connaissance, au savoir. «L’égalité entre homme et femme est une condition du développement », a-t-il avancé.
Interpellé sur l’une des recommandations de ce rapport consistant à la dépénalisation de l’avortement dans certaines circonstances, il a soutenu qu’il s’agit d’une préoccupation de façon globale quand on parle de la santé de la femme et de ses droits... « On ne peut pas laisser continuer dans une société (…) qu’une femme victime d’inceste et de viol mettre son enfant au monde dans cette circonstance pour ensuite la pénaliser. C’est la loi à l’heure actuelle, mais il faudrait dépasser cela… », a laissé entendre Me Kaba. C’est un combat que « nous allons porter à l’Assemblée nationale et une préoccupation qu’il faudra porter de manière à ce que les droits des femmes soient respectés», dit-il.
La directrice de la Maison d’arrêt et de correction des femmes (Maf) de Liberté VI, Lieutenant Rose Sarr, a appelé au renforcement du plaidoyer pour la suppression des longues détentions ainsi que les conditions qui y sont liées à travers l’humanisation de l’univers carcéral. Elle a par ailleurs cité les difficultés notées dans les prisons parmi lesquelles la surpopulation et la réduction des effectifs du personnel pénitentiaire. Pour sa part, l’ambassadeur de la Grande Bretagne au Sénégal, John Marshall, a indiqué que l’heure est venue pour redoubler d’efforts pour la promotion des droits des femmes. « Pendant ces quatre dernières années, le Royaume-Uni a cherché à promouvoir les droits des femmes à travers la lutte contre l’excision, les mariages précoces, la promotion de la planification familiale et de s’attaquer au viol et à la violence sexuelle et conjugale », a-t-il déclaré.
Ibrahima BA
RAPPORT DE L’ONG WATERAID : 800.000 femmes meurent chaque année par manque d’accès à l’eau potable
L’organisme international de développement WaterAid vient de rendre public un rapport qui révèle que 800.000 femmes perdent la vie chaque année à cause de l’eau insalubre et d’un manque d’accès à un assainissement adéquat.
La célébration de la journée du 8 mars est une occasion pour chaque organisme d’analyser les obstacles à l’épanouissement de la femme. C’est dans une perspective que l’Organisation internationale de développement WaterAid a rendu public un rapport qui révèle que l’eau insalubre et les mauvaises conditions d’assainissement sont les cinq premières causes de mortalité dans le monde. « Les maladies liées au manque d’accès à l’eau potable, aux équipements sanitaires et à l’hygiène de base provoquent en un an le décès de près de 800 000 femmes à travers le monde ; ce qui en fait la cinquième cause de mortalité des femmes après les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, les infections respiratoires des voies inférieures et la broncho-pneumopathie chronique obstructive », indique un communiqué de WaterAid.
L’étude est réalisée par l’Institut Of Health Metrics. Selon le communiqué, plus 380 millions de femmes n’ont pas accès à l’eau potable alors que 1,25 milliard autres n’ont pas accès à des sanitaires adéquats. « Aujourd’hui, alors que nous célébrons la réussite des femmes, c’est une véritable honte que tant de femmes, tant de filles se voient privées de leur droit le plus fondamental à l’eau et à l’assainissement », fait remarquer la directrice régionale de l’Afrique de l’Ouest de WaterAid, Mariame Dem. Elle ajoute que ces chiffres mettent en lumière les conditions déplorables que connaissent encore de nombreuses femmes et de nombreuses filles à travers le monde puisqu’une sur dix n’a pas accès à l’eau potable et une sur trois n’a pas accès à des toilettes décentes.
Idrissa SANE
Panel a l’AMBASSADE D’IRAN A DAKAR : Le rôle des femmes musulmanes revisité
Le rôle de la femme dans une société normée a été loué au cours d’un panel tenu, samedi dernier, à l’ambassade d’Iran à Dakar.
L’ambassade d’Iran au Sénégal a organisé, avant-hier, un colloque sur « les challenges et défis auxquels font face les femmes et les familles musulmanes ». Les panélistes ont rappelé leur rôle en abordant des sous-thèmes : « Qualité de coopération des femmes face aux défis et la lutte pour la réduction des fléaux », « Qualité du rôle essentiel de la femme musulmane dans l’orientation de l’humanité vers la paix et la quiétude » et « Le rôle de la femme musulmane dans la concrétisation de la vie idéale ». L’ambassadeur Hassan Alibakhshi a loué la fonction de la femme, en citant le cas du Sénégal. « Pour la défense des droits de la famille en islam, la femme mérite respect parce qu’elle a sa place. La sourate « Les femmes » montre leur vertu. Ce jour rappelle le droit des femmes », a déclaré le représentant diplomatique, qui dit avoir organisé cette rencontre pour qu’il ait des liens forts entre les femmes d’Iran et du Sénégal. Hassane Alibakhshi a, en outre, affirmé sa disponibilité. « Ma porte est ouverte ; je réfléchis sur des projets et nous voulons envoyer davantage de femmes sénégalaises en Iran », a-t-il souligné.
Le défi contre la pauvreté
Le Pr. Amsatou Sow Sidibé a rappelé la nécessité de prendre en chharge l’aspect Genre. « Cette journée est un rendez-vous de bilan et de perspective », a signifié le ministre conseiller auprès du chef de l’Etat. « Dieu veut que les femmes occupent une place fondamentale ; avant l’islam les femmes étaient enterrées vivantes, car considérées comme une charge », a expliqué Mme Sidibé.
Elle a abordé le passé de Hadjara, qui est entrée dans l’histoire grâce aux vertus du Zam-Zam (Ndlr : La source de Zam-zam, toujours selon la tradition, jaillit de terre sur ordre d’Allah par l’intermédiaire de l’ange Djibril pour Hadjara et son fils Ismaïl alors qu’ils se trouvaient seuls dans une vallée désertique). « Quand vous rentrez de La Mecque sans cette eau pure et bénite, c’est comme si vous n’étiez pas aux Lieux Saints de l’Islam», a-t-elle noté, non sans regretter : « Nous avons une communauté qui souffre du fait des facteurs exogènes ». Le Pr. Sidibé a réitéré l’obligation d’être tolérant. « Nous devons nous tolérer, parce que nous sommes différents. En Islam, il y a beaucoup d’écoles : Hanbalite, Malikite, Hassanite et Chafiite, mais, il nous faut trouver la meilleure interprétation qui prend en compte la femme promue », a-t-elle plaidé.
Amsatou Sow Sidibé a soutenu l’intérêt de vivre une solidarité agissante pour en faire une réalité sentie et vécue. Le Pr. de Droit déplore la pauvreté qui est un défi à relever. Les atrocités ne sont pas également du goût d’Amsatou Sow qui rappelle que « Dieu veut que les femmes assurent l’équilibre et l’harmonie dans la société ». « Nous avons l’obligation d’œuvrer dans ce sens », a-t-elle exhorté. Non sans sensibiliser sur la sauvegarde de nos valeurs positives tout en s’ouvrant à la modernité. « Nous ne pouvons réussir sans nos frères ; ensemble, avec eux, nous relèverons le défi », a-t-elle plaidé.
Dr Touba Kermani a indiqué que la Ummah doit s’unir. Ce rendez-vous était aussi occasion pour fustiger les unions contre-nature notées en France. Selon la secrétaire générale de l’union mondiale des femmes musulmanes et philosophe iranien, les musulmans doivent respecter la prière canonique, car c’est le meilleur moment de se rapprocher et de communiquer avec Dieu.