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Journée Internationale de la Femme: Conquête et acquis des femmes Sénégalaises
Publié le lundi 9 mars 2015  |  Sud Quotidien




Au Sénégal et dans d’autres pays du monde, on célèbre ce 8 mars la Journée internationale de la Femme, une recommandation des Nation unies née d’une révolte. Notre pays peut se glorifier d’avoir vu des femmes aller à la conquête de certaines des plus hautes fonctions, avec par exemple deux femmes Premier ministre dans l’histoire du Sénégal. L’ombre au tableau, c’est qu’il y a encore des femmes qui manquent de tout. Vous le verrez dans ce dossier, que l’on soit à Sédhiou ou à Tambacounda, en passant par la banlieue de Dakar, Rufisque, Mbour, Kaolack, Ziguinchor, Kolda, etc. la santé, l’accès à la formation, à l’information et à la terre sont des préoccupations récurrentes. Idem pour toutes ces femmes qui meurent encore en couche, lorsqu’elles ne sont pas victimes de violences physiques. Pendant ce temps, le Sénégal, depuis quelques années a pris l’option de célébrer cette journée à sa manière par l’institution de la quinzaine de la femme. Occasion pour le gouvernement, à travers le ministère en charge de la Famille de sillonner le pays pour s’enquérir de la situation des femmes de l’intérieur du pays. Seulement, même si l’initiative est salutaire, le folklore et les querelles politiques et de positionnement l’emportent sur l’objet de la visite d’un ministre qui abreuvera son monde de promesses pour l’amélioration du quotidien de la femme sénégalaise. Des promesses qui, pour l’essentiel, n’engageront que celles qui y croient.

S’activant dans les usines, les bureaux, les marchés et dans toute la sphère économique et sociale du pays, ou presque, la présence des femmes dans les instances politiques et de décisions est encore moindre au Sénégal. Malgré les avancées significatives notées avec l’application de la loi sur la parité dans les fonctions électives votée depuis 2010, la réforme du code de la famille avec l’autorité parentale à la place de la puissance paternelle, la transmission de la nationalité par les femmes à leurs époux et à leurs enfants, les femmes sénégalaises mènent toujours le combat pour leur émancipation.

La célébration de la journée internationale de la femme ce dimanche 8 mars nous sert de prétexte pour revenir sur quelques quêtes et conquêtes de la cause féminine. Même si on constate aujourd’hui quelques progrès dans ce domaine, avec notamment l’effectivité de la loi sur la parité à l’Assemblée nationale, l’autorité parentale et le code de la famille, les femmes sont toujours à la quête d’une liberté qui est souvent bafouée dans notre société.

C’est sous le régime de l’ancien Président Me Abdoulaye Wade, qu’on a élevé pour la première fois une femme au rang de Premier ministre, en la personne de Mme Mame Madior Boye en 2001. Lui emboitant le pas, son successeur Macky Sall nommera Aminata Touré au poste de Chef du gouvernement, de septembre 2013 à Juillet 2014. Mieux, le chef de l’Etat fera d’Anna Sémou Faye la première femme patronne de la police nationale en juillet 2013, suite au scandale de trafic de drogue qui avait secoué la police sénégalaise où elle est toujours en fonction.

La première femme préfet sous le régime de Wade est devenue la première femme gouverneure de région du Sénégal. Mme Viviane Laure Elisabeth Bampassy Dos Santos, précédemment préfet des départements de Guédiawaye et de Pikine, puis Secrétaire générale du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des Valeurs Citoyennes, depuis janvier 2013, a été gouverneure de la région de Fatick avant d’être nommée ministre du travail en juillet 2014.

La parité, l’autorité parentale et la transmission de la nationalité

Pour ce qui est de leurs acquis toujours, les femmes sénégalaises peuvent désormais transmettre leur nationalité. En effet le vendredi 28 juin 2013, les députés ont adopté à l’unanimité un projet de loi modifiant la loi N°61 du 7 mars 1961, et autorisant les femmes sénégalaises à octroyer la nationalité à leurs époux et à leurs enfants de nationalité étrangère.

Le Code de la famille quant à lui, avait aussi été modifié. Les nouvelles dispositions consacrant, entre autres, l’autorité parentale à la place de la puissance paternelle, permettent à la conjointe, si elle est salariée, de prendre en charge son époux et ses enfants. Néanmoins ce projet de loi modifiant la loi de juin 1972 portant Code de la famille au Sénégal, contient encore quelques insuffisances, selon les représentants de la société civile.

La Loi n°2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue homme-femme pour un égal accès des femmes et des hommes aux mandats et aux fonctions électives est également considérée comme un acquis majeur pour la gent féminine. Cette Loi votée par l’Assemblée nationale en mai 2010 a été promulguée par le président de la République Me Abdoulaye Wade. Toutefois beaucoup d’organisations féminines et de la société civile ont déploré avec la dernière énergie la non application de cette parité homme-femme dans la composition des bureaux au niveau des conseils municipaux et départementaux lors des élections locales du 29 juin dernier.
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