L’Urd entend combattre les exigences de l’article 95 qui voudrait que les maires et/ou adjoints aux maires des communes rurales maîtrisent le français. Pour l’Urd, la seule capacité de lire et d’écrire doit être exigée.
L’article 95 de l’Acte III de la décentralisation constitue « un recul démocratique ». C’est du moins le sentiment du bureau politique de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) exprimé lors de la dernière réunion, en présence du secrétaire général du parti, Djibo Leyti Kâ. « La Dpe (…) récuse unanimement et formellement cette mesure qui constituerait, à n’en pas douter, un grand recul de la démocratie dans notre pays », lit-on dans un communiqué reçu à notre rédaction. Cet article exige des maires et adjoints aux maires des communes rurales qu’ils sachent lire et écrire dans la langue officielle du pays, le français.
Dès lors, l’Urd se demande quelle place faut-il donner aux « langues sénégalaises » en vue de renforcer le lettrisme intégral « seul gage d’une émergence inclusive » dans les différents secteurs du pays. « Que faire de la valorisation renouvelée de la langue arabe – largement maîtrisée par les populations ? », se demande l’Urd. A ce titre, les camarades de Djibo Leyti Kâ estiment que seule « la capacité de lire et d’écrire » devrait être exigée des futurs élus locaux. L’Urd compte faire tout ce qui est en son pouvoir pour que l’Etat revienne sur cette disposition. En ce qui concerne la crise universitaire, la Dep note avec satisfaction « le dénouement heureux » qui a été obtenu à l’issue de négociations responsables. A cet effet, l’Urd appelle les différentes parties (gouvernement comme étudiants) à respecter leurs engagements. Et Djibo Kâ d’appeler le peuple à rester vigilant sur cette question.