Condamnations, télégraphes d’indignation et de condoléances sont venus du monde entier à la suite de l’attentat revendiqué par le groupe islamiste Al-Mourabitoune qui a fait, selon un bilan officiel, cinq morts et 9 blessés, samedi à Bamako, la capitale malienne.
C'est l'attentat le plus spectaculaire de l'histoire du pays puisqu'il a lieu, fait sans précédent, dans un quartier de l'Hippodrome au cœur de la capitale et sur l'un des sites les plus fréquentés par les expatriés vivant dans la capitale.
Parmi les cinq tués au cours de la fusillade, figurent un Français et un Belge qui travaillaient comme experts internationaux au Service anti-mines (UNMAS) de la Mission onusienne au Mali (MINUSMA). Trois Maliens ont été également tués et neuf autres personnes blessées.
Apprenant la nouvelle, le président français, François Hollande, s'est entretenu avec son homologue malien auquel il a fait part du « soutien total de la France dans la lutte contre le terrorisme » et de la disponibilité de Paris à coopérer à l'enquête et au renforcement des mesures de sécurité au Mali.
Le Royaume du Maroc a exprimé sa solidarité et réitéré son soutien à tous les efforts entrepris par le pays en matière de lutte contre les actes de violence et l'extrémisme.
Macky Sall, le président sénégalais, n'est pas demeuré en reste. Il a, de source officielle, assuré son homologue malien de la « sympathie » du peuple sénégalais en cette douloureuse circonstance.
Washington, à travers son ambassade à Bamako, a parlé d'un « attentat terroriste ignoble » et apporté son soutien à « l'engagement » et à la « détermination » des autorités maliennes à tout mettre en œuvre pour retrouver les responsables de « cet acte lâche et à les traduire en justice ».
Quant au Conseil de sécurité de l'ONU, il a qualifié l'attentat de « terroriste » et demandé au gouvernement malien d'enquêter rapidement afin que les responsables de cette attaque puissent être traduits en justice pour « rendre des comptes ».
La Mission onusienne de stabilisation (MINUSMA), dont deux experts anti-mines ont perdu la vie dans l'attentat, a mis à la disposition des autorités maliennes une équipe d'enquêteurs et des experts en scènes de crime.
Son chef, le Tunisien Mongi Hamdi, a parlé d'une « attaque odieuse et lâche » dont il souhaite que les auteurs soient « identifiés et traduits devant la justice dans les plus brefs délais ».
AT/of/APA